L’armée attaque des rebelles: « des morts » et 8 prisonniers
L’armée malienne a attaqué des positions du groupe rebelle touareg dirigé par Ibrahim Ag Bahanga, dans le nord du pays, faisant « des morts » et huit prisonniers, a-t-on appris auprès de l’armée malienne.
Publié le 12 janvier 2009 Lecture : 1 minute.
"Au cours d’une patrouille, nos troupes dirigées par le colonel Mohamed Ould Meidou ont fait un raid contre les positions de Ibrahim Ag Bahanga. Dans les rangs des ennemis, il y a eu des morts, des blessés et huit prisonniers", a déclaré un responsable du ministère malien de la Défense.
Selon la même source, l’opération dirigée par un officier originaire du nord s’est déroulée à 200 km à l’est de Kidal.
"Nous sommes prêts à montrer les prisonniers à la Croix-Rouge pour montrer qu’ils sont bien traités" a poursuivi la même source.
Une ONG étrangère travaillant dans la région a confirmé l’attaque et le nombre de prisonniers. "Mais sur le nombre de morts, je ne peux pas me prononcer", a ajouté la même source.
Lundi, une quinzaine de rebelles touareg sont par ailleurs "rentrés dans les rangs" et ont rejoint le processus de paix.
"Nous sommes seize. Aujourd’hui, nous sommes venus à Kidal pour déposer les armes", a déclaré leur chef de file, Mohamed Ag Moussa, qui avait déserté de la garde nationale.
Le 6 janvier, l’intégration dans le processus de paix au Mali d’environ 300 rebelles touareg, membres de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC), avait été reportée sine-die en raison de problèmes persistants liés à la sécurité.
L’ADC est l’appellation sous laquelle s’étaient présentés les rebelles touareg du Mali après l’attaque le 23 mai 2006 d’un camp militaire à Kidal.
En juillet 2006, ils avaient signé un accord de paix à Alger avec le gouvernement malien. L’année suivante, Ibrahim Ag Bahanga, lui aussi signataire de ces accords, avait fait dissidence avant d’être suivi par d’autres groupes rebelles, entraînant un enlisement du processus de paix.
