Sirius Star: le chef de la diplomatie kényane fustige le paiement de rançon
Le ministre des Affaires étrangères kényan Moses Wetangula a critiqué le paiement d’une rançon pour la libération du superpétrolier Sirius Star et prévenu que le Kenya ne paierait pas de rançon pour libérer le cargo ukrainien Faina, toujours aux mains de pirates somaliens.
![Photo publiée le 9 janvier 2009 par l’US Navy du Sirius Star après le paiement d’une rançon](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2009/01/12/2009011309262820.jpg)
Photo publiée le 9 janvier 2009 par l’US Navy du Sirius Star après le paiement d’une rançon
"Je souhaite faire part de notre mécontentement sur le paiement de la rançon pour la libération du superpétrolier. Payer encourage les actes criminels et nous ne soutenons pas de telles initiatives", a déclaré à la presse M. Wetangula.
Le superpétrolier saoudien Sirius Star, long de 330 mètres et capturé le 15 novembre dans l’océan Indien, a été libéré vendredi par les pirates somaliens qui le détenaient.
Aucune indication n’a été fournie du côté saoudien sur le paiement d’une rançon aux pirates, qui selon des informations non confirmées proches des pirates, aurait été de l’ordre de trois millions de dollars.
Lancé en 2008, le superpétrolier est chargé de deux millions de barils de brut, une cargaison estimée à l’époque de sa capture à 100 millions de dollars.
Le Faina, chargé notamment de 33 chars d’assaut T-72 et d’importants stocks de munitions, est de son côté toujours retenu par des pirates somaliens depuis le 25 septembre.
La destination finale de la cargaison d’armement a fait l’objet d’une polémique, le Kenya en revendiquant la propriété tandis que plusieurs sources ont désigné le Sud-Soudan comme le véritable destinataire.
"Notre cargaison transportée par le Faina est toujours aux mains des pirates. En dépit de tout le temps que cela prend, le Kenya n’est pas disposé à payer une rançon et ne paiera pas de rançon", a martelé le ministre.
"Ce n’est pas une cargaison périssable, ces gens (pirates) peuvent garder ces chars et ces armes sur le bateau autant qu’ils le veulent", a-t-il dit.
Dans un entretien téléphonique avec l’AFP ce week-end, le capitaine du Faina, Vladimir Nikolsky, a appelé à l’aide et insisté sur la dégradation de l’état psychologique des 20 membres d’équipage du cargo.
Il a supplié le propriétaire du bateau d’entamer des négociations directes avec les pirates, expliquant que plusieurs tentatives, impliquant nombre d’intermédiaires, avaient jusqu’ici échoué.
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