Les étrangers pourraient être pris pour cible si Béchir est inculpé par la CPI
Le chef des puissants services secrets soudanais a averti que des ressortissants étrangers pourraient être pris pour cibles par des extrémistes si le président du Soudan, Omar el-Béchir, est inculpé par la Cour pénale internationale (CPI), a rapporté la presse.
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Dans des déclarations faites à des journalistes soudanais, M. Salah Gosh a estimé difficile de prévoir les réactions que pourrait provoquer une inculpation du chef de l’Etat soudanais, accusé de crimes de guerre au Darfour, une région de l’ouest du Soudan en proie à la guerre.
Les juges de la CPI pourraient décider courant janvier d’émettre un mandat d’arrêt contre le président Béchir, le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo l’ayant accusé en juillet de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour.
La guerre civile a fait jusqu’à 300. 000 morts depuis 2003, selon l’ONU, 10. 000 selon Khartoum, dans cette province de l’ouest du Soudan en proie à la guerre civile.
"Les réactions de personnes indisciplinées sont imprévisibles, elles pourraient s’en prendre aux étrangers", a dit M. Gosh, cité par l’agence de presse officielle, Suna.
"Al-Qaïda n’est pas une organisation mais des idées, et l’on ne peut faire face aux idées par les armes ou des mesures", a-t-il ajouté.
Le journal indépendant de langue anglaise Sudan Tribune, dans sa traduction de l’arabe des propos du responsable soudanais, a cité M. Gosh affirmant que des "Occidentaux" pourraient être pris pour cibles par "des groupes radicaux".
M. Gosh a qualifié le CPI d’instrument de pression pour affaiblir le gouvernement soudanais.
Des diplomates américains ont indiqué la semaine dernière que des manifestants soudanais avaient appelé à des attaques contre les Occidentaux.
Le chef des services secrets a été cité promettant que ses services allaient oeuvrer pour empêcher "toute violation".
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