Égypte, Maroc, Sénégal…. Quel pays pour accueillir les premiers JO en Afrique ?
L’actuel président du Comité international olympique ne voit plus aucun obstacle majeur à l’organisation d’une édition prochaine des Jeux olympiques sur le continent. En fin de mandat, il vient de finir sa tournée d’adieu par le Kenya.
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Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.
Publié le 29 octobre 2024 Lecture : 2 minutes.
Pour justifier l’organisation d’une édition des Jeux olympiques (JO), un pays doit-il être l’auteur de razzias sur les médailles ? Dans l’est d’un continent qui a remporté moins de 4 % du millier de médailles mises en jeu à Paris, en 2024, le Kenya serait alors le plus pertinent, lui qui fut le plus performant, en France, avec 11 podiums, dont 4 médailles d’or. C’est d’ailleurs depuis Nairobi que vient d’être évoqué le rêve de voir l’Afrique organiser bientôt une version été du plus grand événement sportif au monde.
Dans une conférence de presse, Thomas Bach a appelé les pays africains à se lancer dans l’aventure de l’organisation des JO. Champion olympique en fleuret en 1976, le président du Comité international olympique (CIO) achevait une tournée d’adieu dans cinq pays du continent. Il ne brigue pas de troisième mandat en 2025. Bach a tenu à galvaniser l’Afrique, en expliquant que 2036 pourrait être l’année de Jeux dans l’une de ses nations.
Quels postulants ?
Les rendez-vous olympiques de 2028 et 2032 sont déjà validés, respectivement dans les villes de Los Angeles (États-Unis) et de Brisbane (Australie). Thomas Bach suggère que l’Afrique postule pour l’édition suivante. « Pour que les Jeux aient lieu en Afrique, il faut qu’un pays africain montre de l’intérêt pour leur organisation », a-t-il relevé, avant de se dire confiant « qu’un certain nombre de pays africains sont en mesure d’organiser l’événement après toutes les réformes que nous avons entreprises ».
Car il ne suffit pas d’être une grande nation sportive. Il faut avoir les épaules économiques assez larges, même si le président du CIO affirme que « le coût des Jeux » diminue et que les candidats « ne font même pas tous partie des nations du G20 ». Les yeux se tournent alors vers une grande nation du continent qui a déjà postulé en 2008 : l’Égypte. Si le pays n’a pour l’instant exprimé aucune velléité pour 2036, il a investi dans des équipements sportifs spectaculaires, comme la Cité… olympique internationale qui comporte notamment un stade de 90 000 places.
L’Afrique du Sud, quant à elle, avait présenté sa candidature pour les Jeux olympiques de 2004. Le continent a déjà relevé le défi de l’organisation de compétitions internationales majeures. Du côté du sport roi, c’est justement l’Afrique du Sud qui a pu accueillir une Coupe du monde de football, en 2010, tandis que le Maroc coorganise le Mondial 2030 avec l’Espagne et le Portugal.
Le pays de Nelson Mandela avait déjà brillé comme organisateur d’une Coupe du monde de rugby, en 1995, fête du ballon ovale, dont ses Springboks étaient d’ailleurs sortis vainqueurs. En 2025, le Rwanda accueillera quant à lui les Mondiaux de cyclisme, tandis qu’en 2026, le Sénégal abritera les Jeux olympiques de la jeunesse réservés aux athlètes de 15 à 18 ans. Des manifestations qui devraient donner de la confiance au continent.
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