Libération de deux volontaires de Médecins du Monde après plus de 3 mois de captivité
Deux volontaires de Médecins du Monde, Keiko Akahane et Wilhem Sools, une Japonaise et un Néerlandais, enlevés le 22 septembre 2008 en Ethiopie et retenus depuis en Somalie, ont été libérés après trois mois et demi de captivité et étaient « en sécurité ».
Leur libération a été annoncée par Médecins du Monde dans un communiqué diffusé à Paris.
Aucune indication n’a été donnée sur les circonstances de leur libération, Médecins du Monde affirmant qu’une "information plus complète" serait "diffusée jeudi à 11H00, heure de Paris".
"Ils ont été libérés ce midi et sont à cette heure en sécurité", a affirmé dans son communiqué l’ONG, en faisant savoir en outre que "les familles se réjouiss(aient) et ne feront aucun commentaire".
Les deux humanitaires avaient été enlevés, par des hommes armés, près de la frontière avec la Somalie, dans l’Ogaden (est de l’Ethiopie). Ils avaient été très rapidement emmenés dans la province centrale de Somalie.
L’Ogaden est peuplée essentiellement de Somalis. Elle est le théâtre d’un conflit latent et peu médiatique, en raison des restrictions d’accès imposées aux médias, entre l’armée éthiopienne et la rébellion autonomiste du Front de libération national de l’Ogaden (ONLF).
Mi-octobre, les ravisseurs avaient affirmé qu’ils ne relâcheraient leurs otages que si le gouvernement éthiopien libérait des prisonniers somaliens détenus dans des prisons éthiopiennes.
"Nous avions demandé au gouvernement éthiopien que nos frères (détenus) dans ses prisons soient libérés. Notre demande n’a pas été remplie, donc nous réclamons maintenant trois millions de dollars (2,3 millions d’euros)", avait déclaré alors à l’AFP Kulan Farah, porte-parole et chef de ce groupe de ravisseurs, joint par téléphone depuis un lieu inconnu.
"Nous avons besoin de cet argent pour aider à libérer nos camarades détenus dans des prisons éthiopiennes et c’est une seconde chance que nous offrons", avait-t-il ajouté, affirmant que les deux otages étaient en bonne santé et bien traités.
Interrogé par l’AFP mercredi soir sur l’éventuel paiement d’une rançon, une porte-parole de l’association a répondu n’avoir "aucune information là-dessus".
Dans son communiqué, MDM a souligné qu’elle "se réjoui(ssait) de cette libération et exprim(ait) sa solidarité à l’égard des autres personnes retenues en Somalie et appel(ait) à leur libération dans les meilleurs délais".
Les enlèvements d’étrangers et de membres d’organisations humanitaires, y compris somaliens, ont augmenté de façon inquiétante ces derniers mois en Somalie, pays livré au chaos depuis le début d’une guerre civile en 1991.
Depuis début 2007, des insurgés islamistes affrontent quasi quotidiennement les forces du gouvernement de transition soutenues par l’armée éthiopienne.
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