Autrefois interdit au Niger, Starlink revient pour améliorer la couverture internet du pays
Objectif de l’accord que Niamey a signé avec la société du milliardaire américain Elon Musk : couvrir entre 80 % et 100 % du territoire nigérien.
Le 30 octobre, les médias étatiques nigériens ont annoncé que les autorités avait signé un accord avec le fournisseur d’accès à internet par satellite Starlink, propriété du milliardaire américain Elon Musk, pour améliorer la faible couverture du pays. Le taux de couverture actuel est de 32 %, et le Niger compte quatre fournisseurs, selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep).
Selon Sidi Mohamed Raliou, le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, l’arrivée de Starlink « permettra de couvrir entre 80 % et 100 % » de l’immense territoire nigérien (1 267 000 km2), en grande partie désertique. « Cet accord vise à rehausser le taux de pénétration d’internet [sur le territoire du Niger] », a ainsi indiqué Télé Sahel, la télévision publique nationale, sans plus de détails.
Percée en Afrique de l’Ouest
« Le Niger profitera de cette technologie de dernière génération de très haut débit, à un coût très bas », a déclaré à la télévision le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, à l’occasion de la cérémonie de signature.
Fournisseur d’accès à internet par un réseau d’environ 6 000 satellites en orbite basse, Starlink est capable de couvrir des régions isolées ou dont les infrastructures de communication sont hors service.
Cette signature confirme la percée de la société américaine en Afrique de l’Ouest : le 11 octobre, le Liberia avait annoncé la conclusion d’un accord similaire. La veille, la junte malienne avait levé, pour une durée de six mois, l’interdiction des « kits Starlink », qui permettent de se connecter facilement.
« Nous [le Niger] avons quelques objections en termes de sécurité, mais Starlink va nous appuyer », a assuré de son côté Mohamed Raliou. À la fin de juillet 2023, au lendemain de l’accession des militaires au pouvoir, l’Arcep avait jugé « illégale » la commercialisation des kits Starlink.
Au Niger, au Mali et au Burkina Faso, les réseaux de communications téléphoniques et d’accès à internet sont souvent perturbés par des sabotages d’antennes relais, réalisés par des groupes jihadistes.
Par ailleurs, la junte malienne avait dit avoir détecté utilisation de kits Starlink dans des zones où les jihadistes sont actifs. En mars, elle avait décidé de démanteler et d’interdire les terminaux dans tout le pays, mais avait levé cette interdiction à la mi-octobre. Les activités de Starlink restent interdites dans plusieurs pays de la région, en particulier au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.
(Avec l’AFP)
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan