Sénégal : l’opposant Bougane Guèye Dany libéré après une peine avec sursis
Candidat aux législatives du 17 novembre, l’opposant a été condamné, le 30 octobre, à un mois de prison avec sursis pour « refus d’obtempérer ». Il avait tenté de forcer un barrage de gendarmes pour se rendre dans l’est du pays, touché par les inondations. Il peut désormais participer à la campagne.
Candidat aux législatives du 17 novembre, l’opposant Bougane Guèye Dany a été condamné le 30 octobre à un mois de prison avec sursis pour « refus d’obtempérer », après avoir tenté de forcer un barrage de gendarmes pour se rendre sur les lieux de sévères inondations dans l’est du pays, a déclaré son avocat.
Chef d’un petit parti membre d’une coalition d’opposition, homme d’affaires et propriétaire d’un groupe de presse, il est donc libre après onze jours de détention. Il va pouvoir participer à la campagne de trois semaines pour les législatives, entamée le 27 octobre, après en avoir manqué les quatre premiers jours.
Relaxé des accusations de « rébellion et outrage »
Bougane Guèye Dany s’est signalé comme un détracteur fougueux des autorités au pouvoir depuis avril. L’opposant était jugé mercredi 30 octobre par un tribunal de Tambacounda, capitale régionale dans l’est du Sénégal. Il a été condamné à payer une amende de 100 000 F CFA (153 euros) et « relaxé pour rébellion et outrage », a indiqué à l’un de ses avocats, El Hadj Diouf. Le parquet avait requis trois mois de prison ferme, selon Me Diouf.
L’opposant a été interpellé le 19 octobre alors qu’il tentait de se rendre à Bakel (Est) pour y distribuer des vivres et de l’aide aux victimes de l’importante crue du fleuve Sénégal.
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Les gendarmes disent avoir stoppé son cortège le temps de laisser passer celui du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Bougane Guèye a décidé de passer outre et de continuer à pied. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent alors les gendarmes en train de le forcer à embarquer dans un de leurs véhicules.
Son interpellation, de même que la mise en cause d’un certain nombre de personnalités politiques, militants et journalistes au cours des dernières semaines, ont valu aux autorités d’être signalées pour des restrictions abusives, contredisant leur engagement de rompre avec les excès des dernières années de l’ancien pouvoir.
(avec AFP)
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