Investiture du président élu John Atta-Mills
Le président-élu du Ghana John Atta-Mills prête serment hier, succédant à John Kufuor, l’un des chefs d’Etat les plus respectés d’Afrique qui se retire après huit ans au pouvoir.
La cérémonie de passation des pouvoirs doit démarrer en fin de matinée, un mois après le premier tour de la présidentielle et quatre jours après l’annonce des résultats du second tour.
L’élection a été louée pour son bon déroulement et la nation ouest-africaine érigée en modèle de démocratie en Afrique. Des tensions à l’approche de la fin de scrutin avaient fait craindre des affrontements qui n’ont pas eu lieu.
John Atta-Mills, 64 ans, qui représentait l’opposition sous la bannière du Congrès national démocratique (CND), a remporté 50,23% des suffrages contre 49,77% à Nana Akufo-Addo, du Nouveau parti patriotique (NPP), la formation de M. Kufuor.
Parmi les dirigeants africains attendus à Accra mercredi figurent les présidents ivoirien Laurent Gbagbo, nigérian Umaru Yar’Adua, burkinabé Blaise Compaoré, togolais Faure Gnassingbé, la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf. Le secrétaire d’Etat britannique à l’Afrique, Mark Malloch-Brown, devrait également faire le déplacement.
Les pouvoirs exécutif et législatif au Ghana, pays de 23,5 millions d’habitants qui a récemment découvert du pétrole, seront désormais aux mains du CND qui a également fait basculer le Parlement en sa faveur lors des législatives du 7 décembre.
Les observateurs s’attendent à une transition sans heurts, à l’image de la présidentielle.
Après sa victoire, M. Atta-Mills, juriste et ancien vice-président de Jerry Rawlings, a tendu la main à son adversaire qui a reconnu sa défaite. John Kufuor, qui se retire à 70 ans au terme de deux mandats de quatre ans comme le prévoit la Constitution, a félicité le vainqueur, qu’il avait défait aux présidentielles de 2000 et 2004. Le président-élu, dont la campagne était basée sur la promesse d’un changement, s’est engagé lundi à "continuer avec les projets initiés par le président Kufuor, à maintenir la paix et la stabilité et à promouvoir l’unité".
Selon Emmanuel Bombande du West African Network for Peacebuilding (WANEP), tous les protagonistes ont fait preuve d’ouverture après l’annonce des résultats samedi, "bonne indication que le Ghana va continuer à être un exemple remarquable de démocratie en Afrique", selon lui.
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