Affaire Zongo: des responsables du Collectif contre l’impunité entendus
Trois responsables du Collectif contre l’impunité dans l’affaire Norbert Zongo, journaliste burkinabè assassiné en 1998, ont été entendus par la gendarmerie suite à une plainte du maire de Ouagadougou, a appris l’AFP de sources concordantes.
Publié le 5 janvier 2009 Lecture : 1 minute.
"Nous avons été auditionnés par le commandant de la brigade territoriale de gendarmerie (de Ouagadougou) ce (lundi) matin. Ils nous a demandé pourquoi nous avons baptisé une rue du nom de Norbert Zongo, qui nous a donné l’autorisation de le faire", a dit Chrysogone Zougmoré, président du Collectif, lors d’un point de presse.
M. Zougmoré a été, selon lui, entendus avec Tolé Sagnon et Jean Claude Meda, deux autres responsables du Collectif, suite à une plainte déposée le 15 décembre par le maire central de Ouagadougou, Simon Compaoré, également secrétaire général du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, pouvoir).
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté le 13 décembre à Ouagadougou pour réclamer justice dans l’affaire Norbert Zongo, symbole en Afrique de la liberté de la presse et du combat contre l’impunité, assassiné en décembre 1998.
Le secrétaire général de l’organisation de défense de la presse, Reporters sans frontières (RSF), Jean-François Julliard, qui participait à la marche, avait débaptisé symboliquement l’avenue de la Nation, une des principales artères de la capitale, en posant sur la plaque un autocollant "avenue Norbert Zongo".
"Nous sommes au stade d’une enquête préliminaire. La plainte est au niveau de la gendarmerie, ils (les gendarmes) vont envoyer les PV (procès-verbaux), on va voir les explications qu’ils (les responsables du Collectif, ndlr) ont données", a déclaré à l’AFP le procureur du Tribunal de grande instance de Ouagadougou, Issa Kindo.
