Somalie: libération de deux journalistes européens capturés fin novembre

Deux journalistes étrangers, un rédacteur britannique et un photographe espagnol en mission pour le Sunday Telegraph, ont été libérés dimanche après avoir été retenus en otage plus de cinq semaines dans la région autoproclamée autonome du Puntland (nord-est de la Somalie).

Publié le 4 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

« Les deux journalistes sont libres après cette épreuve. Ils se reposent actuellement et seront disponibles plus tard », a annoncé à l’AFP par téléphone le chef de la police du Puntland Abdullahi Saïd Samatar, qui a rendu visite aux deux journaliste dans l’hôtel « International Village » de Bosasso, la capitale économique du Puntland.

« La libération est confirmée », a ensuite annoncé une source gouvernementale espagnole à l’AFP à Madrid.

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« Il va bien », a ajouté une source diplomatique espagnole à l’AFP au sujet du photographe espagnol José Cendon, précisant que le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos avait parlé avec lui et sa famille.

L’ambassadeur d’Espagne à Nairobi était en route dimanche à la mi-journée pour rencontrer les deux journalistes.

Un responsable de l’hôtel où les deux journalistes ont été conduits a indiqué à l’AFP que les journalistes se trouvaient dans une chambre de l’établissement et « avaient l’air en bonne santé ».

José Cendon, qui collabore à plusieurs médias (dont l’AFP) en Afrique de l’Est et le journaliste britannique Colin Freeman du Sunday Telegraph avaient été enlevés par des inconnus armés alors qu’ils enquêtaient sur la piraterie dans le golfe d’Aden pour le compte du Sunday Telegraph.

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Le Puntland est le repaire de pirates somaliens qui écument le golfe d’Aden et l’océan Indien pour capturer des cargos et leurs équipages qu’ils libèrent contre rançon.

Ces pirates ont attaqué plus de cent bateaux en 2008, une recrudescence spectaculaire qui a entraîné une forte mobilisation de la communauté internationale et l’envoi de nombreux bâtiments de guerre dans la région.

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Les ravisseurs armés des journalistes européens les avaient interceptés, avec deux assistants somaliens, alors qu’ils venaient de partir de l’International Village en direction de l’aéroport de Bosasso pour quitter le Puntland.

On ne connaissait pas le sort des deux assistants somaliens dimanche en début d’après-midi. Deux jours après l’enlèvement, le gouverneur Musa Gueleh Yusuf avait fait part des soupçons des autorités du Puntland sur une possible implication de ces deux journalistes somaliens dans l’enlèvement.

De même, on ne savait pas dimanche si une rançon avait été versée.

Des journalistes étrangers et des travailleurs humanitaires sont régulièrement la cible des milices armées en Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique ravagé par la guerre civile et sans gouvernement central depuis 1991.

Les enlèvements et tentatives sont particulièrement fréquents à Bosasso, un port qui sert de base aux contrebandiers, trafiquants d’armes et passeurs de clandestins souhaitant traverser le golfe d’Aden.

En août, deux journalistes indépendants, un Australien et une Canadienne, avaient été kidnappés aux abords de la capitale somalienne, Mogadiscio. En décembre 2007, un cameraman français avait été enlevé et détenu huit jours par une milice locale de Bosasso. Un Allemand et son épouse somalienne avaient également été brièvement kidnappés au Puntland en septembre.

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