Akufo-Addo admet sa défaite mais dénonce des irrégularités

"J’accepte la déclaration de la commission électorale et félicite le professeur Atta-Mills", a-t-il annoncé devant ses partisans réunis au siège du Nouveau parti patriotique (NPP), dont est également issu le président sortant John Kufuor.

Estimant que le Ghana "est aujourd’hui un pays divisé", il s’est engagé à jouer un rôle constructif pour l’avenir de la nation ouest-africaine de 23,5 millions d’habitants.

Mais le candidat a aussi insisté sur des irrégularités qui auraient eu lieu au second tour dans la région de Volta (centre-est), un fief traditionnel du NDC.

"Quand dans une élection de 9 millions de suffrages, le vainqueur l’emporte avec environ 40. 000 voix, il est certain que les plus petites irrégularités ont un effet significatif sur les résultats qui ont été annoncés. Les tribunaux vont devoir résoudre ces irrégularités", a-t-il estimé, sans plus de précisions.

Les deux partis qui étaient en lice ont chacun fait état d’irrégularités dans les bastions adverses lors des opérations de vote du second tour.

Mais samedi, le président de la commission électorale a déclaré que celle-ci n’avait "pas estimé que les preuves fournies étaient suffisantes pour invalider les résultats".

La commission électorale a annoncé que John Atta-Mills avait remporté la présidentielle avec 50,23% des suffrages contre 49,77% à Nana Akufo-Addo.

M. Akufo-Addo a également affirmé que les partisans du NPP "ont été et sont toujours attaqués, menacés et harcelés dans tout le pays".

"Le professeur Mills et moi-même avons l’obligation de générer une continuité et un consensus et je m’engage à jouer le rôle qui m’incombe. Notre nation est à la croisée des chemins et nous devons travailler ensemble pour construire dans la paix", a toutefois ajouté le candidat défait.

L’élection présidentielle a été serrée, M. Akufo-Addo ayant remporté le premier tour le 7 décembre mais sans décrocher de majorité absolue.