Le premier parti suspend sa participation aux « états généraux »

Le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), principale formation représentée au Parlement mauritanien, va observer « une pause de 24 heures » dans sa participation aux « états généraux de la démocratie », a indiqué son chef.

Publié le 3 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

"Ce n’est pas une rupture, ni une suspension de notre participation, mais simplement une pause, car nous ne jouons pas avec le destin de la Mauritanie" a expliqué Ahmed Ould Daddah au cours d’une conférence de presse, précisant qu’il souhaitait expliquer aux autorités les reproches qu’il fait au déroulement du processus de concertation politique.

Ahmed Ould Daddah, chef de l’opposition démocratique sous le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, soutient le coup d’Etat 6 août 2008 qui l’a déposé et qu’il qualifie de "rectification".

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Il a notamment reproché le trop grand nombre de participants aux états généraux, ce qui en "complique la portée et les résultats", selon lui.

Les "états généraux de la démocratie" se tiennent du 27 décembre au 5 janvier et doivent adopter une feuille de route pour le retour du pays à la légalité constitutionnelle, via des élections.

Des amendements constitutionnels doivent être par ailleurs proposés pour renforcer les pouvoirs du parlement face au président de la République.

Le responsable politique a averti qu’il mettrait un terme à sa participation si nécessaire, et affirmé que la candidature de militaires au prochain scrutin ne pouvait "conduire à un résultat fiable, comme cela a été constaté lors des dernières élections" de mars 2007.

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"Le pays est gouverné par des militaires depuis plus de 30 ans, ceci a eu beaucoup de conséquences négatives" a-t-il estimé.

Le processus de concertation est boycotté par le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), opposé au putsch, ainsi que par le président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, dont le front soutient le retour au pouvoir.

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A ce titre, M. Ould Daddah a déconseillé de "toucher à la constitution" tant que le FNDD ne rejoint pas ce dialogue.

"Nous ne désespérons pas de convaincre le FNDD de nous rejoindre si quelque chose de positif sort de ces journées de concertations. Cela dépendra de notre capacité d’en maîtriser les résultats pour le grand bien de notre pays" a-t-il expliqué.

La communauté internationale menace la Mauritanie de sanctions si la junte au pouvoir ne prend pas des mesures concrètes pour le retour du pays à l’ordre constitutionnel, dans un délai que l’Union Africaine (UA) a fixé au 5 février prochain.

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