Yémen: des membres d’une tribu enlèvent une Sud-Africaine et ses deux fils

Des membres d’une tribu yéménite ont enlevé une Sud-Africaine et ses deux fils dans le sud du pays et réclamé la libération d’un proche détenu par la police, a indiqué un responsable de la sécurité à l’AFP.

Publié le 2 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

"Ils ont été enlevés vendredi après-midi dans la localité de Shaqra", à 150 kilomètres à l’est d’Aden, dans la province d’Abyane, a dit ce responsable sous le couvert de l’anonymat.

Selon lui, les ravisseurs réclamaient la libération d’un proche, un fonctionnaire, détenu par la police à Sanaa.

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Le Yémen, pays à structure tribale, est le théâtre de fréquents enlèvements d’étrangers par des tribus qui cherchent à obtenir satisfaction pour différentes demandes auprès des autorités. Plus de 200 ressortissants étrangers y ont été ainsi enlevés ces 15 dernières années par des tribus.

En décembre 2005, une famille allemande de cinq membres, dont l’ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Jürgen Chrobog, avait été enlevée durant trois jours par des hommes tribaux qui exigeaient la libération de cinq proches détenus par les autorités.

Dernier enlèvement en date, celui de trois Allemands, libérés le 19 décembre après cinq jours de détention dans une région montagneuse près de Sanaa.

Ces Allemands, une femme travaillant au Yémen et ses parents en visite dans le pays, avaient été enlevés par des membres de la tribu des Bani Dhabyane alors qu’ils se trouvaient en excursion au sud-est de Sanaa.

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Leur ravisseur principal voulait initialement obliger les autorités à libérer son frère et son fils, emprisonnés depuis près de quatre mois dans une affaire liée à un différend sur un terrain à Sanaa.

Il réclamait aussi le versement de l’équivalent de 200. 000 dollars en guise de compensation pour le terrain dont il estime avoir été dépossédé.

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Généralement, dans ce genre d’enlèvement les demandes sont satisfaites et les otages sont libérés sans violences, à l’exception d’une affaire remontant à décembre 1998. Trois Britanniques et un Australien, enlevés par des militants islamistes, avaient alors été tués dans l’assaut donné par les forces de sécurité pour les libérer.

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