La marine française remet 8 pirates présumés aux autorités locales
La marine française a remis huit pirates somaliens présumés, arrêtés jeudi dans le golfe d’Aden, aux autorités de la région autoproclamée autonome du Puntland (nord-est de la Somalie) où ils seront jugés, a-t-on appris de source officielle.
Publié le 1 janvier 2009 Lecture : 1 minute.
"Le gouvernement régional du Puntland s’est vu remettre huit pirates par la marine française, qui les a interceptés alors qu’ils attaquaient un navire marchand", a annoncé à l’AFP le ministre adjoint des Ports maritimes du Puntland, Abdelkadir Musa Yusuf.
"Ils seront inculpés pour leurs crimes conformément au code pénal. C’est la seconde fois que la marine française transfère au Puntland des pirates capturés", a ajouté le ministre.
L’aviso Premier Maître L’Her, qui participe à l’opération anti-piraterie européenne Atalante, a répondu par deux fois jeudi à des appels de détresse d’un cargo battant pavillon panaméen.
La seconde fois, "l’aviso a repéré deux embarcations légères à proximité, désignées par l’équipage du cargo comme étant les +skiffs+ d’assaut des pirates", a expliqué à Paris le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, porte-parole de l’état-major des armées.
Le L’Her a fait stopper ces embarcations, arrêté les huit Somaliens qui se trouvaient à bord, armés de six fusils d’assaut kalachnikov AK47, d’un lance-roquette RPG et équipés de deux échelles d’abordage et d’un grappin.
Le 23 octobre, la marine française avait déjà remis neuf pirates présumés, interceptés en mer par un navire français, aux autorités du Puntland.
Douze pirates somaliens présumés sont par ailleurs incarcérés en France, arrêtés lors d’opérations pour libérer deux voiliers français, le Ponant (avril 2008, six pirates capturés) et le Carré d’As (septembre 2008, six pirates capturés).
La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique ravagé par la guerre civile et sans gouvernement central depuis 1991, est devenu le point chaud de la piraterie planétaire.
La communauté internationale a renforcé sa présence militaire dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, où des pirates somaliens ont attaqué plus d’une centaine de navires en 2008.
