Cameroun-Gabon : pour la CMF, l’emprunt obligataire de BGFI est illégal

Le régulateur boursier camerounais, la CMF, qualifie l’opération d’appel public à l’épargne de 122 millions d’euros du groupe bancaire gabonais BGFI d’ « irrégulière et illégale ». Motif : l’absence de son visa sur la note d’information.

La CMF invite les investisseurs camerounais à la prudence à propos de l’emprunt obligataire de BGFI Holding. © Xavier Bourgeois/JA

La CMF invite les investisseurs camerounais à la prudence à propos de l’emprunt obligataire de BGFI Holding. © Xavier Bourgeois/JA

OMER-MBADI2_2024

Publié le 23 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Le régulateur boursier camerounais récidive. Après avoir déconseillé l’achat du titre Siat Gabon aux investisseurs camerounais en avril, la Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun les invite à la prudence à propos de l’emprunt obligataire de 80 milliards F CFA (environ 122 millions d’euros) de BGFI Holding, une opération qualifiée « d’irrégulière et illégale », dans un communiqué paru vendredi. Trois jours auparavant, le gendarme boursier camerounais donnait son onction à l’emprunt obligataire de 85 milliards F CFA (130 millions d’euros) de l’État tchadien.

Lire aussi :

la suite après cette publicité

Gabon : BGFI veut lever 122 millions d’euros à la BVMAC
Cameroun : le régulateur boursier sanctionne sept banques
Bourse : Douala défie Libreville
Siat Gabon victime de la guerre des Bourses de Douala et Libreville

L’absence de son visa sur la note d’information constitue le motif de la décision de la CMF. Conséquence, le placement de ce titre sur le marché camerounais devient problématique. « L’étape du Cameroun n’était pas prévue dans le road show arrêté par BGFI », a indiqué à Jeune Afrique une source proche du dossier.

La CMF multiplie les sanctions

En dépit d’un mandat arrivé à expiration depuis mai 2012, la CMF multiplie des sanctions envers des opérateurs boursiers. Après avoir désavoué l’opération d’introduction en Bourse de Siat Gabon, ce qui a provoqué une guerre de communiqué avec son homologue régional de la Cosumaf (Commission de surveillance des marchés financiers d’Afrique centrale), elle a infligé une amende en août à sept banques, ainsi qu’à la Douala Stock Exchange (DSX), impliquées dans l’emprunt obligataire de 200 milliards F CFA (environ 305 millions d’euros) de l’État camerounais en 2010.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires