Création d’un front contre la prolongation du mandat du président Tandja
Une vingtaine d’ONG et syndicats ont crée mardi à Niamey le « Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques » (Fusad) pour combattre une possible prolongation du mandat du président nigérien Mamadou Tandja, qui expire fin décembre 2009, selon des médias indépendants.
Le Fusad a affirmé sa « ferme opposition à toute prolongation de ce mandat sous aucun prétexte après décembre 2009 », dans une déclaration publiée par les médias indépendants.
Le 21 décembre, des partisans du président Tandja réunis en « comités de soutien » avaient proposé au Parlement une transition politique de trois ans, allant du 22 décembre 2009 au 22 décembre 2012, durant laquelle M. Tandja piloterait un gouvernement « d’entente nationale ».
Mené par la puissante Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN), ce front s’est dit « déterminé à faire échec à ce plan conçu pour renverser les institutions de la République et l’ordre constitutionnel ».
Le Fusad a exigé une intervention personnelle du président Tandja pour « mettre fin aux appels incessants » tendant « à remettre en cause de la constitution qu’il a juré de respecter et de faire respecter ».
Ce front a également demandé au ministère de la Justice d’engager des poursuites judiciaires contre « les auteurs et co-auteurs » de cette demande de prolongation « pour troubles à l’ordre public, complot contre la sûreté de l’Etat et incitation à la haute trahison ».
Enfin, le Fusad a demandé à M. Tandja « d’annoncer sans délai » la tenue des élections locales, législatives et présidentielles, toutes programmées avant fin 2009.
Le président Tandja, qui a plusieurs fois promis de se retirer à la fin de son mandat, n’avait fait aucune allusion à ces élections dans son discours à la nation à l’occasion du 50e anniversaire de la République le 18 décembre dernier.
La Constitution ne prévoit aucune prolongation du mandat présidentiel et interdit à M. Tandja de briguer un troisième mandat, puisque fin décembre 2009, il aura effectué deux quinquennats successifs.
Plusieurs ONG et des syndicats ont estimé que s’il devait rester au-delà de 2009, il violerait son serment sur le Coran et serait passible de la Haute Cour nationale de justice.
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