Ouganda: l’armée accuse la rébellion de la LRA d’avoir tué au moins 35 civils

La LRA a démenti pour sa part ces informations.

« Nos troupes sur le terrain ont découvert que neuf autres civils avaient été tués jeudi à Faradje », localité du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré à l’AFP Chris Magezi, capitaine de l’armée ougandaise.

Un précédent bilan faisait état vendredi de 26 tués. Selon l’armée ougandaise, ces civils ont été tués dans des attaques perpétrées par les rebelles de la LRA mercredi et jeudi dans plusieurs localités de l’extrême nord-est de la RDC et au Sud-Soudan frontalier.

« On s’attend à découvrir d’autres corps parce que des villageois nous ont dit que plusieurs personnes étaient toujours portées disparues », a ajouté le capitaine.

La LRA, dirigée par le chef rebelle Joseph Kony, a nié samedi l’implication de la rébellion dans ces massacres, et a accusé l’armée ougandaise d’en être responsable.

« Kony m’a dit ce (samedi) matin que les massacres n’avaient pas été commis par ses troupes, parce que ses troupes ne sont pas en RDC; les combattants de la LRA ne se trouvent pas dans les localités où les massacres ont eu lieu », a déclaré le porte-parole de la rébellion, David Nyekorach Matsanga, joint par l’AFP par téléphone satellitaire.

« Kony m’a dit que les auteurs (des massacres) sont membres de 105e brigade de l’armée ougandaise, dont certains ex-combattants de la LRA font partie; ces ex-combattants ont été recrutés pour tuer des civils afin que l’armée puisse accuser ensuite la LRA », a dénoncé M. Nyekorach Matsanga.

Cette accusation de la rébellion a été à son tour démentie par l’armée ougandaise.

L’Ouganda, la RDC et le Sud-Soudan ont lancé le 14 décembre une offensive militaire contre le repaire de la LRA et de son chef Joseph Kony dans la jungle du nord-est de la RDC.

Cette offensive des trois forces armées a été lancée après que le refus, à plusieurs reprises, du dirigeant de la LRA de signer un accord de paix avec le gouvernement de Kampala.