COP29 : « L’Afrique doit sortir du greenwashing imposé par les multinationales »
À la veille de la COP29, lors de laquelle l’Afrique risque d’avoir du mal à faire avancer ses priorités, il est plus que jamais urgent de réformer le système des crédits carbone. L’analyse de François Soudan, dans la Semaine de JA sur RFI.
770 milliards de dollars par an : c’est la valeur de la compensation carbone pour le seul Bassin du Congo. Soit l’équivalent d’un tiers du PIB de tout le continent. Mais pour pouvoir réellement profiter de cette manne, qui doit permettre à l’Afrique de financer la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique dont les conséquences se font déjà durement ressentir, il est urgent d’agir.
Urgence à réguler les crédits carbone
Invité de la Semaine de JA, sur RFI, François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, a souligné trois obstacles à lever : « Les règles du marché carbone sont dictées par les pays riches », « le marché volontaire du carbone a un problème de régulation, d’intégrité, de transparence et de fragmentation », et « beaucoup de projets d’achats de compensation de crédits carbone, qui émanent de multinationales, relèvent du greenwashing sans impact notable ».
Face à ce constat, des solutions existent cependant. « Il faut impérativement que les pays africains, en particulier ceux du bassin du Congo, se dotent chacun, sous le contrôle de leur ministère de l’Environnement respectif, d’une réglementation interne du marché du carbone », insiste François Soudan.
La Semaine de JA est à retrouver chaque samedi sur les ondes de RFI, et en intégralité sur Jeune Afrique.
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