Rassemblement pour les funérailles nationales du président Conté
Plus d’un millier de Guinéens étaient rassemblés vendredi matin dans la salle des fêtes du Palais du peuple à Conakry, où devaient débuter les funérailles nationales du président Lansana Conté, décédé lundi après 24 ans d’un « règne » très contesté, a constaté l’AFP.
Les obsèques du général Conté, mort à l’âge de 74 ans alors qu’il était gravement malade depuis des années, interviennent trois jours après un coup d’Etat militaire sans violence qui a porté au pouvoir une junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, autoproclamé président de la Guinée.
Le cercueil devait initialement partir du camp Samory Touré, siège de l’état-major de l’armée, où habitait Lansana Conté, mais les militaires dissuadaient vendredi de s’en approcher.
Un hommage officiel devait être rendu au palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale. Le cortège funèbre devait ensuite se rendre au stade du 28 septembre pour un « hommage populaire », puis à la mosquée Fayçal.
Dans l’après-midi, le corps du défunt devait être transporté jusqu’au village de Lansanaya, à 120 kilomètres au nord-ouest de Conakry, pour l’inhumation.
Le coup d’Etat n’a pas remis en cause la décision d’organiser des funérailles nationales pour le second président (1984-2008) de la Guinée indépendante, bien que son bilan soit très critiqué dans tous les domaines.
Par respect du deuil, même des partis et syndicats ayant farouchement lutté contre le régime – dénonçant le « pillage » des ressources, la « dictature » et « l’impunité » pour les auteurs de « tueries » – ont présenté leurs « condoléances émues » à la famille et à l’ensemble du peuple.
Lansana Conté avait lui-même été porté au pouvoir par un coup d’Etat le 3 avril 1984, une semaine après la mort du premier président (1958-1984) de la Guinée indépendante, Ahmed Sékou Touré.
Il a dirigé en maître absolu ce pays ouest-africain pendant près d’un quart de siècle, s’appuyant sur l’armée pour réprimer toute contestation de sa gestion jugée calamiteuse par les ONG.
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, était attendu vendredi à Conakry, notamment pour assister aux funérailles.
Mercredi, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA avait menacé de sanctions « fermes » les putschistes « dans le cas où le coup d’Etat serait consommé ».
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