Rassemblement pour les funérailles nationales du président Conté

Plus d’un millier de Guinéens étaient rassemblés vendredi matin dans la salle des fêtes du Palais du peuple à Conakry, où devaient débuter les funérailles nationales du président Lansana Conté, décédé lundi après 24 ans d’un « règne » très contesté, a constaté l’AFP.

Publié le 26 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Les obsèques du général Conté, mort à l’âge de 74 ans alors qu’il était gravement malade depuis des années, interviennent trois jours après un coup d’Etat militaire sans violence qui a porté au pouvoir une junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, autoproclamé président de la Guinée.

Le cercueil devait initialement partir du camp Samory Touré, siège de l’état-major de l’armée, où habitait Lansana Conté, mais les militaires dissuadaient vendredi de s’en approcher.

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Un hommage officiel devait être rendu au palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale. Le cortège funèbre devait ensuite se rendre au stade du 28 septembre pour un « hommage populaire », puis à la mosquée Fayçal.

Dans l’après-midi, le corps du défunt devait être transporté jusqu’au village de Lansanaya, à 120 kilomètres au nord-ouest de Conakry, pour l’inhumation.

Le coup d’Etat n’a pas remis en cause la décision d’organiser des funérailles nationales pour le second président (1984-2008) de la Guinée indépendante, bien que son bilan soit très critiqué dans tous les domaines.

Par respect du deuil, même des partis et syndicats ayant farouchement lutté contre le régime – dénonçant le « pillage » des ressources, la « dictature » et « l’impunité » pour les auteurs de « tueries » – ont présenté leurs « condoléances émues » à la famille et à l’ensemble du peuple.

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Lansana Conté avait lui-même été porté au pouvoir par un coup d’Etat le 3 avril 1984, une semaine après la mort du premier président (1958-1984) de la Guinée indépendante, Ahmed Sékou Touré.

Il a dirigé en maître absolu ce pays ouest-africain pendant près d’un quart de siècle, s’appuyant sur l’armée pour réprimer toute contestation de sa gestion jugée calamiteuse par les ONG.

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Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, était attendu vendredi à Conakry, notamment pour assister aux funérailles.

Mercredi, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA avait menacé de sanctions « fermes » les putschistes « dans le cas où le coup d’Etat serait consommé ».

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