Au Niger, des membres d’un groupe rebelle pro-Bazoum ont rendu les armes

Le Front patriotique de libération (FPL), créé après le coup d’État militaire de juillet 2023, réclame la libération du président déchu toujours retenu en captivité avec son épouse dans leur résidence de Niamey.

Le président déchu Mohamed Bazoum est toujours détenu par les putschistes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie depuis le mois de juillet 2023. © STEFANO RELLANDINI/AFP

Le président déchu Mohamed Bazoum est toujours détenu par les putschistes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie depuis le mois de juillet 2023. © STEFANO RELLANDINI/AFP

Publié le 12 novembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Neuf combattants du Front patriotique de libération (FPL), créé en soutien au président nigérien Mohamed Bazoum renversé en juillet 2023, se sont rendus le 11 novembre, a annoncé le gouvernorat d’Agadez. « Neuf combattants du FPL se sont repentis et ont remis ce lundi leurs armes et des munitions lors d’une cérémonie en présence du général Ibra Boulama », le gouverneur d’Agadez, selon un responsable des autorités de cette région située dans le nord du pays. Ces redditions ont commencé début novembre grâce à « des négociations discrètement » menées par « d’influentes personnalités locales », d’après Aïr-Info.

« Je demande pardon au chef de l’État »

Le FPL est un mouvement armé issu de rébellions hostiles aux anciens présidents Mahamadou Issoufou et Mohamed Bazoum. Mais à sa création après le coup d’État de juillet 2023, qui a porté à la tête du pays le général Abdourahamane Tiani, le FPL a réclamé la libération du président déchu détenu avec son épouse dans leur résidence de Niamey.

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Le 1er novembre, Idrissa Madaki, le porte-parole du FPL, ainsi que trois autres combattants s’étaient rendus, de manière séparée, dans deux villes proches de la frontière libyenne, selon l’armée nigérienne et la télévision nationale. « Je demande pardon au chef de l’État Abdourahamane Tiani, au CNPS [régime militaire] et à tout le peuple nigérien pour tout le mal que j’ai pu commettre », a déclaré Madaki dans une interview diffusée le 11 novembre au soir par la télévision publique nigérienne.

Le 5 novembre, Mahmoud Sallah, le chef du FPL, a été « provisoirement déchu » de sa nationalité, et avec lui sept personnalités de l’ancien régime de Mohamed Bazoum « soupçonnées » notamment « d’attentats terroristes à l’explosif », d’ « actes d’appui au terrorisme » ou « d’intelligence avec une puissance étrangère ». Mahmoud Sallah avait revendiqué des attaques contre l’armée dans le Nord et le sabotage en juin d’un oléoduc transportant du pétrole vers le Bénin.

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Dans son allocution, Idrissa Madaki a confirmé plusieurs attaques menées dans le nord du Niger par le FPL « avec l’appui de mercenaires étrangers » dont celle contre « un convoi d’orpailleurs escortés par des militaires dans la zone de Tchibarakaten au cours de laquelle une importante quantité d’or a été emportée ». Il assure également que le FPL a été appuyé financièrement et en équipement par « un pays voisin » du Niger.

Le Front patriotique pour la justice (FPJ), autre mouvement rebelle qui demande la libération de Mohamed Bazoum, détient depuis le 21 juin le préfet militaire de Bilma (Nord-Est) et quatre membres de sa sécurité, enlevés après un « guet-apens » dans la zone de Dirkou.

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(Avec AFP)

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