Moussa Dadis Camara, un capitaine devenu chef de la junte en Guinée
Le capitaine Moussa Dadis Camara, qui revendique être le nouveau « président » de la Guinée depuis que les militaires putschistes l’ont choisi pour chef, a passé 17 ans dans l’armée, sous le régime du « général-président » Lansana Conté, officiellement décédé lundi.
Selon plusieurs de ses camarades, interrogés par l’AFP, ce quadragénaire fut l’un des meneurs, au printemps 2007, de la révolte des soldats qui réclamaient notamment le paiement d’arriérés de soldes et une augmentation de leur traitement. Les violences avaient fait au moins huit morts.
Il a aussi activement participé aux mutineries de mai dernier, quand des soldats mécontents réclamèrent, avec succès, le paiement de prises promises et la libération de militaires détenus. Des affrontements entre policiers et militaires avaient alors fait une dizaine de morts.
Mais lui-même a affirmé mercredi devant la presse avoir toujours été celui "calmait les choses" en cas d’"évènements".
Originaire du village de Kouré, dans la région de N’Zérékoré (1. 000 km au sud-est de Conakry), où son père était paysan, il a fait ses études à la faculté de droit et de sciences économiques de l’université Abdel Nasser de Conakry. Selon ses camarades, il ne s’y est pas révélé brillant élève.
C’est en 1990 qu’il incorpore l’armée, six ans après le coup d’Etat qui a porté au pouvoir le général Conté.
Il y fait carrière à l’intendance, comme "chef de section carburant" puis comme directeur général des hydrocrabures de l’armée.
Selon le commandant Facinet Camara, qui dit avoir été son intructeur, "il est issu de la dernière promotion du cours d’état-major" en Guinée et a "fait des stages à l’étranger, notamment en Allemagne".
Des militaires qui l’entouraient après sa nomination comme chef de la junte ne lui ont attribué que des "qualités", le décrivant comme "quelqu’un de gentil, très sociable", "homme d’action au tempérament très chaud qui aime trouver immédiatement des solutions aux problèmes". Il est réputé "gros travailleur", "très ambitieux".
Lui-même affirme n’être "pas parvenu au pouvoir par hasard" mais en raison de "beaucoup de qualités", vantant son "esprit patriotique" ou sa "générosité".
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