Les ONG critiquent un projet de loi qui limitera leurs activités
Les organisations humanitaires en Ethiopie ont critiqué mercredi un projet de loi qui, s’il est adopté, restreindra considérablement leurs activités si elles sont financées par des fonds étrangers.
En vertu de cette loi, qui pourrait être votée par le parlement dans la première semaine de janvier, toute organisation étrangère ou qui tire plus de 10% de ses fonds de source étrangère ne pourrait plus s’occuper de problèmes ethniques, de droits de la femme, de droit des enfants et de règlement des conflits.
« Cette loi va créer beaucoup de problèmes pour les ONG en Ethiopie, qui dépendent à 90-95% de fonds provenant de l’étranger », estime un élu de l’opposition, Lidetu Ayalew.
« Mon agence ne doit pas être classée comme étrangère » à cause de son financement, s’indigne Taddelle Derse, qui dirige une ONG locale s’occupant de dialogue politique et de règlement des conflits. « Dans ce cas, le gouvernement lui-même est étranger car il reçoit plus de 10% de son budget d’autres pays », raille-t-elle.
Selon le gouvernement, cette nouvelle loi vise à améliorer la transparence des activités des ONG, et non à restreindre leur action.
L’Ethiopie, l’un des pays les plus peuplés et les plus pauvres d’Afrique, est aussi l’un des pays qui reçoit le plus d’aide internationale au monde.
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