La justice ordonne le transfert à l’hôpital de neuf militants détenus

La Haute cour du Zimbabwe a ordonné que neuf défenseurs des droits de l’Homme, accusés de recrutement en vue d’un complot contre le régime du président Robert Mugabe, soient transférés de leur lieu de détention provisoire dans un hôpital où ils seront sous « surveillance policière ».

Publié le 24 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le juge Yunus Omarjee a ordonné mercredi soir que Jestina Mukoko, directrice renommée du Zimbabwe Peace Project (ZPP), et huit autres militants soient transférés vers un hôpital de Harare jusqu’à la prochaine audience prévue le 29 décembre.

Le juge n’a pas expliqué sa décision.

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Mais un avocat de la défense a avancé que les militants avaient pu être torturés. "Il y a des allégations selon lesquelles ils ont été torturés", a déclaré Me Beatrice Mtetwa qui fait partie de l’équipe de la défense qui avait déposé une demande de libération des militants.

Le juge Omarjee a aussi ordonné la libération immédiate de 23 autres personnes, considérant leur détention "illégale".

Les neuf militants avaient été présentés plus tôt dans la journée devant un tribunal où, selon un de leurs avocats, ils ont été formellement accusés d’avoir recruté ou incité des personnes à les rejoindre pour suivre un entraînement militaire au Botswana dans le but de renverser le gouvernement du président Mugabe.

Les charges n’ont pas été lues à l’audience mais le procureur Florence Ziyambi a parlé de complot présumé. "Les accusations sont relatives au recrutement pour banditisme", a-t-elle ajouté.

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Jestina Mukoko avait été enlevée chez elle le 3 décembre par des hommes armés se présentant comme des policiers et retenue en un lieu inconnu.

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