Législatives au Sénégal : Ousmane Sonko exhorte au calme… après avoir semé la tempête

Le Premier ministre a appelé ses partisans au calme après les avoir invités à « se venger » des violences commises sur ses militants par des partisans de Barthélémy Dias, le maire de Dakar.

Le Premier ministre sénégalais et chef du parti Pastef, Ousmane Sonko, prononce un discours entouré de membres de la sécurité à Dakar, le 12 novembre 2024. © SEYLLOU / AFP

Le Premier ministre sénégalais et chef du parti Pastef, Ousmane Sonko, prononce un discours entouré de membres de la sécurité à Dakar, le 12 novembre 2024. © SEYLLOU / AFP

Publié le 13 novembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Tête de liste du parti Pastef aux législatives et chef du gouvernement depuis avril, Ousmane Sonko avait fait état, sur son compte Facebook, d’attaques subies par son camp à Dakar, Saint-Louis (Nord) ou encore Koungueul (Centre). Il les a imputées à des sympathisants du maire de Dakar, Barthélémy Dias, qui dirige une coalition concurrente en lice pour les législatives.

« Que chacune des agressions subies par Pastef de leur part depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu’ils ont agressé et blessé soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte », avait-il alors écrit sur Facebook, dans la nuit du 11 au 12 novembre. « Barthélémy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays », avait-t-il ajouté.

la suite après cette publicité

Le 12 novembre, Ousmane Sonko a finalement appelé ses militants à « continuer la campagne dans le calme et la paix pendant les quatre jours qui restent ». « N’attaquez personne, ne frappez personne, ne provoquez personne. Désactivez tout mais qu’on reste vigilant », a-t-il lancé.

Dans un communiqué publié le 12 novembre, le gouverneur de Saint-Louis a constaté que des « incidents avaient entraîné des blessés par armes blanches et des vols à l’arraché, motivant l’ouverture d’une enquête de police ». Il a aussi assuré que la police avait procédé à l’interpellation de 81 individus soupçonnés d’avoir pris part aux incidents.

Le brief. Les clefs de l'actualité africaine dans votre boite mail

Chaque semaine, recevez les 5 infos de l'actualité africaine décryptées par nos journalistes.

Image

« Ousmane Sonko est dévoré par la peur de la défaite »

Dans l’après-midi du 12 novembre, un rassemblement de militants de Pastef s’est tenu à Dakar sous la surveillance étroite des forces de sécurité, postées à l’entrée d’un passage menant au quartier du domicile du maire de la capitale, a constaté un journaliste de l’AFP.

En réaction aux propos d’Ousmane Sonko, la coalition de Barthélémy Dias, Sàmm Sa Kàddu, avait dénoncé un « appel au meurtre assumé par l’actuel Premier ministre sénégalais ». Elle avait dit avoir été elle-même visée par de « multiples attaques ». « Ousmane Sonko, dévoré par la peur de la défaite, tente désespérément de museler la démocratie en tentant d’instaurer un climat de terreur », ajoutait un communiqué, promettant de tenir le Premier ministre « pour responsable de tout ce qui pourrait arriver à ses membres, ses militants, ses sympathisants et ses électeurs ».

la suite après cette publicité

Le 17 novembre, les Sénégalais éliront une nouvelle Assemblée nationale après la dissolution, prononcée en septembre par le président Bassirou Diomaye Faye, de celle issue des élections de juillet 2022, encore dominée par le camp de l’ancien président Macky Sall. Pastef cherche à obtenir la majorité qui permettra au vainqueur de la présidentielle de mars, et à son Premier ministre, de mettre en œuvre leurs promesses de rupture et de transformation de l’État.

(Avec AFP)

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires