Le gouvernement « pas dissous » selon le Premier ministre
Le gouvernement « n’est pas dissous », a affirmé le Premier ministre guinéen Ahmed Tidiane Souaré, après que des militaires putschistes eurent annoncé la dissolution du gouvernement et la suspension de la Constitution.
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"Il n’est pas dissous", a affirmé le Premier ministre sur Radio France Internationale (RFI) en ajoutant: "Nous travaillons à l’organisation des funérailles" du président Lansana Conté qui vient de mourir à 74 ans après 24 années au pouvoir.
"Nous appelons à la compréhension, la compassion de tous les Guinéens, notamment des militaires", a-t-il ajouté.
"Je ne connais pas ceux qui ont parlé, nous essayons de régler cette question d’importance nationale", a-t-il précisé, assurant s’exprimer depuis son "bureau".
"Je suis sûr qu’ils reviendront à la raison. Ils n’ont pas utilisé la force. Il n’y a de menace contre personne", a-t-il assuré.
Le président de l’Assemblée nationale guinéenne, Aboubacar Somparé, a pour sa part affirmé qu’une "minorité de soldats et d’officiers" avaient mené la tentative de coup d’Etat militaire et que "la grande majorité est encore loyaliste", dans un entretien à la chaîne France 24.
"C’est un recul pour le pays et j’espère que ce ne sera pas consacré, puisque c’est une minorité de soldats et d’officiers qui ont fait cette démarche, la grande majorité est encore loyaliste", a déclaré M. Somparé, à qui la gestion des affaires du pays devait revenir temporairement.
"Je souhaite que ceux qui sont loyaux, qui veulent le respect de la constitution puissent se faire entendre", a-t-il ajouté.
"Nous avons appris qu’ils sont en train de négocier entre officiers, nous attendons le résultat de leurs négociations, après on verra ce qu’il faut faire", a encore déclaré M. Somparé, sans plus de détails sur la teneur de ces discussions.
Le président de l’Assemblée nationale s’est dit "inquiet" pour son pays "qui a connu beaucoup d’aléas".
"Nous souhaitons une transition apaisée. C’est pourquoi nous ne sommes pas d’accord avec ceux qui ont fait le putsch. Il faut toujours privilégier le dialogue", a-t-il ajouté.
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