Un retrait de l’Amisom « aurait des conséquences catastrophiques »

Un retrait de Somalie de l’Amisom, la force de paix de l’Union africaine (UA), « aurait des conséquences catastrophiques », a affirmé lundi à Addis Abeba le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA) Ramtane Lamamra.

Publié le 22 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

"Le maintien de l’Amisom en Somalie est la solution politique la plus appréciable pour la Commission de l’UA. Un retrait de cette force aurait des conséquences catastrophiques", a déclaré M. Lamamra à l’ouverture d’une réunion extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA au niveau ministériel à Addis Abeba.

Il a rappelé que l’UA avait obtenu "un accord de principe" de l’Ouganda et du Burundi pour l’envoi en Somalie d’un bataillon (environ 800 hommes) supplémentaire chacun à l’Amisom, ainsi qu’une contribution d’un bataillon du Nigeria.

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"Nous avons également reçu l’engagement du Conseil de sécurité de l’ONU de soutenir l’Amisom immédiatement par un paquet d’aides qui pourrait à terme permettre la transformation de l’Amisom en force des Nations unies", a-t-il poursuivi.

Confronté à la décision du gouvernement éthiopien de retirer son corps expéditionnaire de Somalie d’ici début 2009, l’UA tente par tous les moyens de renforcer l’Amisom, forte seulement de 3. 400 soldats burundais et ougandais, déployés essentiellement à Mogadiscio.

"La question de l’éventuelle synchronisation du retrait éthiopien avec l’arrivée des nouveaux bataillons est soulevée par la Commission pour assurer la viabilité de l’Amisom, mais la Commission n’a pas encore reçu de réponse satisfaisante", a expliqué M. Lamamra.

"Nous ne croyons pas que le retrait éthiopien aura pour effet de réduire la tension sur le terrain, mais au contraire que les groupes armés vont augmenter leur pression sur Mogadiscio", a-t-il dit.

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L’armée éthiopienne est intervenue officiellement depuis fin 2006 en Somalie en soutien à son gouvernement et pour chasser les islamistes du pouvoir. Deux ans plus tard, les insurgés de la mouvance islamiste contrôlent de nouveau une grande partie du centre et du sud du pays.

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