Le chef de la LRA a échappé de peu au raid de dimanche

Le chef de la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), Joseph Kony, a échappé de justesse à un raid aérien dimanche contre le camp principal de sa rébellion dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source militaire ougandaise.

Publié le 19 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

L’Ouganda, la RDC et le Sud-Soudan ont débuté dimanche une offensive militaire contre le repaire de la LRA et de son chef Joseph Kony dans la jungle du nord-est de la RDC.

Joseph Kony "a quitté (les lieux) juste avant l’attaque aérienne du camp", a déclaré à l’AFP le porte-parole de cette opération militaire conjointe, le capitaine Chris Magezi.

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Ses deux lieutenants "Okot Odhiambo et Dominic Ongwen se trouvaient dans le camp", a-t-il ajouté, sans préciser leur sort, ni si le leader de la LRA avait été averti de l’imminence de l’attaque.

Joseph Kony et ses deux lieutenants font l’objet depuis 2005 de mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale (CPI, basée à La Haye) pour crimes contre l’humanité.

"Kony a peut-être emmené avec lui de la nourriture mais cela va s’épuiser parce que la plupart des parcelles qu’il cultivait en utilisant des civils recrutés de force sont sous notre contrôle", a déclaré M. Magezi, qui a visité le théâtre des opérations et le camp en question jeudi matin avec des officiers des deux autres armées impliquées dans l’opération.

"Le terrain accidenté et la faible connexion des routes dans le parc forestier de la Garamba (où se trouve le camp) a rendu difficile le déploiement de nos troupes à une distance suffisamment proche pour capturer les rebelles qui s’enfuyaient", a ajouté le porte-parole.

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"D’un point de vue stratégique, cette opération est un grand succès", s’est félicité M. Magezi.

Le gouvernement ougandais a paraphé en avril un accord de paix global venant couronner un processus de paix engagé en juillet 2006 afin de mettre un terme, dans le nord de l’Ouganda, à 20 ans d’une des guerres civiles les plus longues et plus brutales d’Afrique, qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de près de deux millions de personnes.

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Mais le chef de la LRA a refusé de le signer à plusieurs reprises, réclamant la levée préalable de mandats d’arrêt lancés contre lui et ses principaux lieutenants.

Pendant ce temps, la LRA a continué à commettre des atrocités dans des zones isolées de la RDC et de la Centrafrique.

Mardi, le chef de la diplomatie ougandaise Sam Kutesa avait assuré que le but de l’opération était de "déloger la LRA de son repaire pour qu’ils retournent à la table des négociations".

"Sans pression physique, le processus de paix ne sera pas achevé", avait-il assuré.

Toutefois, le ministre adjoint des Affaires étrangères avait tenu un discours plus martial, affirmant que la LRA serait défaite dans les prochaines semaines.

"Selon nos services de renseignement, la LRA ne dispose pas de plus de 2.000 hommes, dont seulement 700 armés", avait expliqué Okello Oryem.

"Notre capacité de feu sur le terrain est tellement supérieure que si nous n’en finissons pas avec eux dans quelques semaines, leur débandade sera telle qu’ils ne pourront plus se reformer", avait-il ajouté.

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