Macky Sall, Ousmane Sonko, tensions et recomposition : les enjeux des législatives au Sénégal

Le scrutin qui se tient ce dimanche 17 novembre au Sénégal est crucial. L’élection de la future Assemblée nationale promet en effet de donner lieu à une recomposition en profondeur du paysage politique du pays. Analyse de Mehdi Ba, au micro de RFI

Publié le 16 novembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Près de huit mois après l’investiture de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal, et la nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre, les quelque 7,3 millions d’électeurs sénégalais appelés aux urnes ce dimanche 17 novembre vont se livrer à un exercice de clarification politique. Au terme d’une campagne qui aura été marquée par des moments de tensions, notamment entre Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, anciens alliés désormais adversaires, le paysage politique sénégalais apparaît d’ores et déjà largement recomposé.

Face aux Patriots africains du Sénégal pour l’éthique, le travail et la fraternité (Pastef), qui ont désigné le Premier ministre comme tête de liste pour ces législatives anticipées, « on assiste à une vaste reconfiguration de l’échiquier politique », relève Mehdi Ba, correspondant de Jeune Afrique à Dakar, invité de La Semaine de JA sur RFI. « Les alliances et les antagonismes sont complètement reconfigurés par rapport à ce que l’on avait pu connaître au cours, notamment, du deuxième mandat de Macky Sall », résume Mehdi Ba, qui juge que « pour les différentes coalitions de l’opposition, cela s’annonce compliqué », face à un Pastef qui « parle d’une seule voix » et au sein duquel « il n’y a pas une tête qui dépasse ».

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Outre la promesse d’une cartographie électorale entièrement remaniée, le scrutin est également marqué par le « come-back » de l’ancien président sénégalais. « Il y a eu des accusations très violentes qui ont été portées, depuis la présidentielle, contre la gouvernance de Macky Sall », rappelle Mehdi Ba. « On peut imaginer que Macky Sall a souhaité se réengager pour ne pas laisser salir son bilan ». Sauf que cette campagne, l’ancien chef de l’État la mène « à distance » : « Il n’a pas remis les pieds au Sénégal, on ne pense pas qu’il siègera s’il est élu. On ne sait donc pas très bien s’il s’agit d’une candidature réelle, comme dans la ‘vie politique d’avant’, ou si c’est une candidature symbolique. L’avenir le dira ».

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