Un an de prison pour le dirigeant d’un parti islamiste interdit

L’ex-président du mouvement islamiste tunisien interdit Ennahdha (Renaissance), Sadok Chourou, a été condamné samedi à un an de prison ferme pour « maintien d’une association illégale », a-t-on appris de source judicaire à Tunis.

Publié le 13 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Sadok Chourou, 61 ans, comparaissant en état d’arrestation, a été condamné en application de l’article 30 du code des associations, qui punit « la participation, le maintien et la restructuration d’organisations non agréées », a-t-on indiqué de source judiciaire.

Cet opposant jugé par le tribunal de première instance de Tunis s’est vu reprocher d’avoir « repris des activités, renoué le contact avec ses partisans et parlé au nom du mouvement interdit » suite à sa libération conditionnelle début novembre après 18 ans de réclusion.

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Samedi, la défense a plaidé l’invalidation des poursuites, mettant en avant « le caractère politique » du procès et estimé que l’accusé « (n’avait) fait qu’exprimer ses opinions », a résumé à l’AFP Me Samir Ben Amor, son avocat.

M. Chourou a été interrogé sur le contenu de déclarations faites après sa libération conditionnelle au site « islamonline » et à la télévision Al-Hiwar (Le Dialogue), un canal de la dissidence émettant depuis l’Italie.

Selon son avocat, l’ancien président d’Ennahdha a démenti avoir envisagé une restructuration de son mouvement mais revendiqué le droit de s’exprimer sur « ses relations avec le pouvoir » et les mauvaises conditions de détention durant ses 18 années de réclusion.

Me Ben Amor a indiqué qu’il allait interjeter appel du jugement qu’il a jugé « sévère ».

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Sadok Chourou a dirigé Ennahdha après l’exil volontaire de son chef Rached Ghannouchi en 1988, avant d’être condamné à la réclusion à perpétuité en 1991 lors des procès consécutifs au démantèlement du mouvement.

Universitaire ayant enseigné à l’Académie militaire tunisienne, Sadok Chourou fait partie des 21 opposants islamistes libérés en novembre et composant le dernier groupe de détenus parmi les partisans d’Ennahdha.

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Pour les autorités, Ennahdha est « une organisation extrémiste interdite qui prône l’atteinte aux biens et aux personnes pour réaliser ses objectifs ».

Ce parti avait été accusé de complot visant à renverser le régime.

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