Retour au calme à la prison d’Abidjan après la mutinerie qui a fait 6 blessés

« Le calme est revenu » à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), principale prison de Côte d’Ivoire, où une mutinerie a éclaté dans la matinée, faisant six blessés parmi les détenus, a-t-on appris auprès de l’administration pénitentiaire.

Publié le 13 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

"Le calme est revenu, (les prisonniers) sont tous rentrés dans leur cellule depuis 16H00" (GMT et locales), a déclaré à la presse le directeur de l’administration pénitentiaire, Mohamed Coulibaly.

"On continue le maintien de l’ordre", a-t-il ajouté, affirmant que les échauffourées entre les détenus et la police ou les gardiens n’ont fait aucun mort mais "six blessés" parmi les prisonniers.

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Ces blessés ont été évacués sur l’hôpital de Treichville, un quartier de la capitale économique ivoirienne, a indiqué M. Coulibaly, soulignant qu’il s’agit de la première mutinerie à la Maca depuis 2004.

Après le déclenchement de la mutinerie dans la matinée, plusieurs dizaines de policiers envoyés en renfort avaient empêché les prisonniers de sortir des bâtiments sous leur contrôle en tirant en l’air avec des Kalachnikov et en lançant des grenades lacrymogènes, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les forces de l’ordre ont bouclé la prison en début d’après-midi, tandis que des tirs sporadiques ont été audibles pendant plus d’une demi-heure depuis l’extérieur.

Les mutins n’avaient "pas de revendication à proprement parler", a affirmé le directeur de l’administration pénitentiaire, expliquant toutefois que des prisonniers se sont plaints des conditions d’accueil de leurs proches lors des jours de parloir, notamment le samedi.

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La Maca accueille quelque 5. 200 prisonniers pour 1. 500 places, a-t-il précisé.

"Depuis qu’on a atteint 5. 000, on ne fait que lancer des cris du coeur pour dire +attention, il y a problème+", a-t-il insisté.

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Le directeur de la prison, Patrice Yao, a évoqué également le "trop-plein de détenus".

Selon M. Coulibaly, il n’y a "aucun rapport" entre la mutinerie à la prison d’Abidjan et l’évasion vendredi d’une vingtaine de détenus de la prison de Bouaké, deuxième ville du pays et fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).

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