L’ONU évoque une
Le sous-secrétaire général des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet, a indiqué vendredi à Abidjan que l’ONU pourrait « reconfigurer » son dispositif en Côte d’Ivoire, compte tenu de l’amélioration de la sécurité dans le pays.
« Dans l’immédiat, l’ONUCI (Opérations des Nations unies en Côte d’Ivoire, ndlr) pourrait d’ores et déjà, compte tenu du contexte sécuritaire nettement amélioré depuis la signature de l’accord de Ouagadougou, procéder à une reconfiguration de notre présence en Côte d’Ivoire, avec un dispositif plus mobile orienté sur les zones sécuritaires les plus sensibles », a expliqué M. Mulet lors d’une conférence de presse.
Le responsable onusien n’a pas toutefois précisé comment cette « reconfiguration » se traduirait sur les effectifs de l’ONUCI, déployée depuis avril 2004. Cette opération comprend actuellement 8. 000 Casques bleus et un millier de personnels civils et est épaulée par la force française Licorne (1. 800 soldats).
M. Mulet, qui a rencontré ces derniers jours les principaux responsables politiques ivoiriens, va remettre un rapport en vue d’une réunion en janvier du Conseil de sécurité de l’ONU qui examinera le renouvellement du mandat de l’ONUCI expirant le 31 janvier 2009.
La crise financière internationale « conduit nos bailleurs de fonds à exercer des pressions » pour inciter l’ONU à « rationaliser (ses) efforts » en matière de maintien de la paix dans le monde, a-t-il par ailleurs souligné.
En Côte d’Ivoire, « nous resterons confrontés à une situation vraiment imprévisible et toujours volatile », a-t-il toutefois reconnu.
M. Mulet n’a cependant pas estimé « nécessaire » l’envoi de « troupes additionnelles » lors de l’élection présidentielle, rappelant que la sécurité « doit être garantie en premier lieu par les forces ivoiriennes ».
« J’espère vraiment que ces élections auront lieu durant l’année 2009 », a-t-il ajouté en espérant que les autorités ivoiriennes pourront également organiser rapidement les élections législatives et locales.
Prévue initialement en octobre 2005, à la fin du mandat constitutionnel de Laurent Gbagbo, l’élection présidentielle a été sans cesse reportée en raison de la partition du pays après la tentative de coup d’Etat, en septembre 2002, de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Ce scrutin est prévu par l’accord de paix de Ouagadougou, conclu en mars 2007 entre le président Gbagbo et le chef des FN, Guillaume Soro.
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