Au Burkina, des villes sous blocus jihadiste appellent à l’aide

Les habitants de la province du Yagha dépendent des ravitaillements effectués sous escorte militaire, régulièrement attaqués par les groupes armés.

Des habitants rassemblés sur le site d’une attaque dans le village de Solhan au Burkina Faso, le 7 juin 2021. © Service de presse du Premier ministre du Burkina Faso/Handout via REUTERS

Des habitants rassemblés sur le site d’une attaque dans le village de Solhan au Burkina Faso, le 7 juin 2021. © Service de presse du Premier ministre du Burkina Faso/Handout via REUTERS

Publié le 20 novembre 2024 Lecture : 1 minute.

Une manifestation a eu lieu le 19 novembre à Sebba, dans le nord-est du Burkina Faso, pour demander un « renforcement » de la sécurité et le « ravitaillement » de deux communes sous blocus de groupes jihadistes. Sebba et Solhan, situées dans la province du Yagha, sont « dans l’inquiétude totale ». « Les populations vivent nuit et jour sous la menace », a écrit dans un communiqué Issa Hama, coordinateur du collectif à l’origine de la manifestation.

Sécurité alimentaire compromise

Les habitants de la province demandent « l’arrivée d’un convoi de ravitaillement à Sebba et Solhan au mois de novembre, car le dernier date d’il y a six mois », selon le coordinateur.

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Les habitants de Sebba et Solhan vivent sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois et dépendent des ravitaillements effectués sous escorte militaire. Les groupes armés attaquent ces convois, compromettant la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations.

Solhan a connu en juin 2021 l’une des attaques les plus meurtrières du Burkina ; 132 personnes avaient alors été tuées.

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Une association de femmes de la province réclame de son côté la création de forages dans les deux localités, rapportant des difficultés d’accès à l’eau potable, quand « les patients meurent souvent par manque de produits » ou « de personnel soignant », déplore-t-elle dans un communiqué.

Le Burkina Faso est confronté à des attaques jihadistes depuis 2015. Ces violences ont fait en tout plus de 26 000 morts, dont plus de 13 500 depuis le coup d’État de septembre 2022 portant au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré.

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(Avec AFP)

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