Prêt exceptionnel de la France: « une honte pour le Sénégal »
Le prêt exceptionnel de la France au Sénégal, d’un montant de 125 millions d’euros, constitue « une honte pour le Sénégal » dont « l’économie est asphyxiée » par une gestion ‘gabégique' », a estimé la porte-parole du Parti socialiste (PS, opposition) Aissata Tall Sall.
Publié le 10 décembre 2008 Lecture : 1 minute.
"Cette aide doit être vue comme une honte pour le Sénégal. L’économie et les finances sont tombées bien bas pour mériter cela de la France", a-t-elle indiqué à l’AFP.
"Cela veut dire que les finances publiques sont au plus mal, que le président (Abdoulaye) Wade (au pouvoir depuis 2000) a échoué dans sa politique de redressement du pays", a assuré la responsable du PS, parti ayant gouverné le Sénégal pendant 40 ans, de l’indépendance en 1960 jusqu’en 2000.
"L’économie est asphyxiée par une gestion +gabégique+. Le régime libéral a surendetté le Sénégal, on a procédé à des dépenses de prestige, on a des gouvernements pléthoriques. Ce gouvernement a un budget qui dépasse l’entendement", a insisté Mme Sall.
La France va accorder un prêt exceptionnel de 125 millions d’euros au Sénégal pour l’aider à payer de très importants arriérés de l’Etat dus au secteur privé, a annoncé mercredi à Dakar l’ambassadeur de France Jean-Christophe Rufin.
Cette aide massive équivaut sensiblement au montant total de l’aide publique au développement (APD) versée par Paris à Dakar en 2007 (81 milliards de FCFA, soit 123 millions d’euros). Le Sénégal est le premier bénéficiaire de l’APD versée par la France en Afrique subsaharienne.
