Lutte contre la piraterie: conférence internationale à Nairobi
Une conférence internationale sur la piraterie maritime a débuté à Nairobi, durant laquelle l’ONU doit proposer la mise en place d’un cadre légal facilitant l’arrestation et la poursuite des pirates dans les pays côtiers limitrophes de la Somalie.
Cette proposition a été faite dans un document de travail de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) et doit être discutée durant cette conférence de deux jours organisée sous l’égide des Nations unies et du gouvernement kényan.
"Afin de s’assurer que les pirates présumés comparaissent devant la justice, il est important de renforcer, à court terme, les capacités des pays de la région pour l’arrestation des pirates en mer, le transfèrement des suspects, le lancement d’enquêtes et l’instruction des crimes dans des juridictions qui possèdent les législations et les moyens opérationnels de le faire", explique le document.
Les représentants de quelque 40 pays, des Nations unies, de compagnies maritimes et de cabinets d’évaluation des risques participent à la conférence de Nairobi.
Le texte préparatoire prévoit la mise en place d’un programme, estimé à 1,3 million de dollars, visant pendant six mois à renforcer le système judiciaire et les législations en vigueur au Kenya, à Djibouti, au Yémen et en Tanzanie.
Cette réunion survient alors que l’Union européenne (UE) a lancé lundi la première opération navale de son histoire, baptisée Atalante, dont la mission est de neutraliser les pirates somaliens qui multiplient les attaques de navires et élargissent au fil des mois leur rayon d’action dans l’océan Indien.
Atalante doit notamment surmonter le casse-tête juridique autour de l’arraisonnement, l’arrestation et le jugement des pirates.
Pour l’heure, l’arrestation, le transfèrement et la poursuite devant la justice des pirates somaliens par des pays étrangers ne se fondent sur aucun accord bilatéral ou convention internationale, même si la Grande-Bretagne serait sur le point de conclure un accord de ce type avec le Kenya.
Le 18 novembre, la Marine britannique a remis huit pirates présumés aux autorités kényanes afin qu’ils soient jugés dans ce pays. Les pirates avaient été capturés une semaine auparavant lors d’une opération de la Marine britannique.
Plus d’une centaine de navires ont été attaqués par des pirates somaliens depuis le début de l’année. Au moins quinze bateaux et plus de 300 membres d’équipage sont toujours retenus par les pirates.
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