L’incertitude est totale sur l’issue des élections

La tenue d’un deuxième tour à l’élection présidentielle du Ghana qui s’est déroulée dimanche restait incertaine, alors que la course entre les deux favoris était toujours très serrée, selon des résultats partiels officiels ou diffusés par les médias.

Publié le 9 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Le candidat de l’opposition John Atta-Mills, du Congrès démocratique national (NDC), recueillait 48,79% des votes, selon des chiffres publiés dans la matinée par la Commission électorale nationale portant sur 70 des 230 circonscriptions du pays.

En face, Nana Akufo-Addo, de la formation au pouvoir le Nouveau parti patriotique (NPP), empochait 48,35% des suffrages.

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Cependant, des résultats partiels non officiels diffusés par plusieurs médias indépendants mardi matin donnaient une tendance inverse.

Selon la radio privée Joy FM, qui se basait sur des chiffres portant sur 180 circonscriptions, Nana Akufo-Addo recueillerait 50,33% des voix contre environ 47% à John Atta-Mills.

Un troisième candidat, Papa Kwesi Nduom, du Parti de la convention du peuple (CPP), qui avait été pressenti comme un possible "troisième homme", ne recueillait que 1,2% des suffrages selon les chiffres partiels de la Commission électorale.

Les résultats officiels complets devraient être annoncés au plus tard mercredi.

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Si aucun des candidats ne décroche la majorité absolue des suffrages (50% plus une voix), un second tour sera organisé le 28 décembre entre les deux favoris, tous deux juristes et âgés de 64 ans.

Quelque 12,8 millions d’électeurs, sur 23,5 millions d’habitants, ont été appelés dimanche à voter pour renouveler la totalité du Parlement (230 députés) et élire, parmi sept candidats, un successeur au président John Kufuor qui se retire après huit ans au pouvoir.

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En dépit de quelques accusations de fraude et d’incidents isolés, ce scrutin a été salué de toutes parts pour son calme et sa transparence dans un continent coutumier d’élections violentes et frauduleuses.

Lundi après-midi, le parti d’opposition (NDC) a annoncé sa victoire et accusé la formation au pouvoir (NPP), de vouloir truquer les résultats, une accusation immédiatement rejetée par le NPP dans un communiqué démentant également la victoire de l’opposition.

Cette légère tension n’a toutefois donné lieu à aucune contestation violente sur le terrain.

Mardi à Accra, on pouvait voir des petits groupes de partisans de l’un ou l’autre candidat réunis autour d’une radio pour écouter les résultats des législatives, poussant des cris de joie quand leur candidat avait emporté une circonscription.

Le scrutin "a été très pacifique et ordonné", a déclaré à l’AFP le président de la Commission électorale nationale, Kwadwo Afari-Gyan, qui prédit une forte participation. Aucun taux de participation n’était encore disponible mardi.

De son côté, la Coalition d’observateurs des élections (CODEO, 34 organisations) n’a fait état que de quelques incidents isolés.

Le souvenir des dernières élections au Kenya (1. 500 morts) et l’actuelle crise post-électorale au Zimbabwe était dans tous les esprits lors du vote au Ghana perçu comme un test pour le pays et le continent.

Le chef de la mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’ancien général putschiste nigérian Yakubu Gowon (1966-1975), a évoqué pour sa part d’"excellentes" élections.

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