L’opposant Yorongar de retour à N’Djamena après neuf mois d’exil en France

L’opposant tchadien Ngarlejy Yorongar est arrivé à N’Djamena, mettant fin à neuf mois d’exil en France où il s’était réfugié après avoir été arrêté puis porté disparu à l’issue d’un raid rebelle sur la capitale.

Publié le 8 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

"Je suis revenu chez moi, dans mon pays", a dit M. Yorongar, en costume sombre, la mine réjouie, dans une brève déclaration à une centaine de partisans arborant bandeaux ou foulards rouges – couleur de sa formation, Fédération, Action pour la République (FAR-Parti) – venus l’accueillir aux cris de "Yoro! Yoro! Yoro!".

Il a ajouté être "accompagné d’une parlementaire" française, Alima Boumediene-Thiéry, "pour s’assurer (qu’il est) bien rentré", en présence également d’un député de la majorité présidentielle tchadienne, Senoussi Khatir, président de la Commission Défense et Sécurité à l’Assemblée nationale.

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Mme Boumediene-Thiéry, sénateur de Paris et membre de l’Union interparlementaire (UIP), a expliqué avoir fait le déplacement à N’Djamena en tant que "membre du Comité des droits de l’Homme", basé à Genève.

"M. Yorongar était sous la protection de ce comité en tant que réfugié. (. . . ) En l’accompagnant, c’est pour voir s’il peut reprendra sa place au sein de l’Assemblée nationale et m’assurer qu’il est bien rentré", a-t-elle déclaré.

Aucun dispositif sécuritaire particulier n’était visible à l’aéroport de N’Djamena, où M. Yorongar est apparu peu avant 22H00 locales (21H00 GMT).

M. Yorongar avait expliqué lundi matin à Radio France Internationale: "je retourne au Tchad pour marquer (le président) Idriss Deby (Itno) à la culotte".

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Il était arrivé en mars en France, où il avait été soigné, après avoir été porté disparu pendant près d’un mois à la suite d’une offensive rebelle sur N’Djamena qui avait failli renverser M. Deby.

Selon son récit à l’époque confirmé par des témoignages concordants, il avait été arrêté le 3 février dans la capitale par les services tchadiens de sécurité, à la fin de cette attaque.

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Il avait affirmé avoir réussi, après 18 jours de détention au secret, à fuir au Cameroun voisin d’où il s’est rendu en France.

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