Zimbabwe: les appels au départ de Mugabe pas forcément utiles, selon Carter

Les appels à la démission du président du Zimbabwe Robert Mugabe, comme celui de Nicolas Sarkozy, ne sont pas forcément utiles, a estimé lundi l’ancien président américain Jimmy Carter, membre du groupe de personnalités internationales influentes The Elders (les Anciens).

Publié le 8 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

« Je ne suis pas si sûr que cela contribue » à résoudre la crise au Zimbabwe, a déclaré Jimmy Carter sur la chaîne de télévision France 24. « Cette phrase, +il doit partir+, peut être un peu nuancée », a-t-il ajouté.

Selon Jimmy Carter, le président zimbabwéen doit se conformer à l’accord de partage de pouvoir signé le 15 septembre avec le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) de Morgan Tsvangirai.

la suite après cette publicité

« Si Mugabe partageait le pouvoir avec l’homme qui l’a battu aux élections de mars dernier en lui laissant le contrôle de la police et du processus électoral comme cela a été négocié, ce serait un moyen pacifique de régler le problème », a-t-il ajouté.

Ce groupe des Elders, qui comprend aussi l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et la militante des droits de l’homme Graça Machel, épouse de Nelson Mandela, avait estimé dimanche que le président Mugabe était incapable de résoudre la grave crise humanitaire en cours au Zimbabwe. Ces trois membres des Elders avaient tenté une médiation au Zimbabwe fin novembre, mais n’avaient pu entrer dans le pays.

Le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy, qui préside l’Union européenne jusqu’à la fin du mois, a appelé lundi à la démission de Robert Mugabe, comme le diplomate en chef de l’UE Javier Solana.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires