Crise du secteur minier: le Premier ministre contesté à l’Assemblée
Le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) Adolphe Muzito a minimisé l’ampleur de la crise dans le secteur minier provoquant les critiques du président de l’Assemblée nationale, lors de débats retransmis par la télévision congolaise.
Publié le 8 décembre 2008 Lecture : 1 minute.
En raison de l’effondrement des cours des métaux, plusieurs entreprises minières ont fermé ou réduit leur production au Katanga (sud-est) et dans les Kasaï (centre), ce qui entraînera au moins 300. 000 licenciements d’ici fin décembre, selon les autorités locales.
Interrogé sur un éventuel plan de sauvetage, M. Muzito a répondu que "les entités de traitement métallurgiques qui ferment sont essentiellement celles qui ne disposent pas, ou pas encore, de droits miniers d’exploitation
"Leur fermeture n’affecte pas, en principe, le potentiel global de production et d’exportation", a ajouté M. Muzito qui s’exprimait lors de la clôture du débat général sur le projet de budget 2009 .
"Faux", a rétorqué le président de la chambre basse Vital Kamerhe, en réclamant "un grand débat et la définition d’une stratégie (pour que) des milliers de personnes ne soient pas livrées à la pauvreté la plus humiliante".
"Sinon, nous aurons commis un péché de n’avoir pas vu venir le danger", a-t-il ajouté.
La RDC regorge de richesses minières avec 34% des réserves mondiales de cobalt et 10% des réserves de cuivre, mais aussi de l’or, du diamants, de l’uranium.
La flambée des cours ces dernières années avait tiré la croissance vers le haut (estimée à environ 90% pour 2008), mais le retournement du marché depuis septembre fait peser un nuage sur les perspectives pour 2009.
Les cours du cuivre ont ainsi perdu 75% de leur valeur depuis cet été, pour retomber à leur niveau de juin 2005. Ceux du cobalt ont été divisés par cinq depuis juillet.
