Dialogue en Centrafrique: arrivée à Bangui de l’ex-président Patassé

L’ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé est arrivé dimanche à Bangui, après plus de cinq ans d’exil au Togo, pour participer au « Dialogue politique inclusif », forum sur la paix en Centrafrique qui s’ouvre lundi, a constaté un journaliste de l’AFP.

Publié le 8 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

« Je ne suis pas venu pour juger, mais pour trouver un terrain d’entente et aborder les problèmes de la République centrafricaine », a-t-il déclaré brièvement à la presse à son arrivée de Lomé, peu après 13H00 (12H00 GMT), à bord d’un avion spécial affrété par le Gabon.

A sa descente d’avion, il a embrassé le sol, avant de remercier les autorités, dont l’actuel président François Bozizé qui l’a chassé du pouvoir en mars 2003, ainsi que « toutes les communautés centrafricaines qui ont prié pour ce retour », lui permettant ainsi de « participer au dialogue fraternel ».

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L’organisation de ce forum, qui se tiendra jusqu’au 20 décembre, « est un signe que, de part et d’autre, il y a eu approche pour qu’il y ait compréhension entre les Centrafricains », a-t-il estimé.

M. Patassé a été accueilli à l’aéroport par plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, le général Paul-Raymond Ndougou, et celui de la Communication, Cyriaque Gonda, également coordonnateur du Dialogue.

Des centaines de sympathisants s’étaient massés sur le parcours menant à l’aéroport, mais n’ont pu avoir accès à l’ex-président, qui a été transporté dans un hélicoptère à Boali (95 km à l’ouest de Bangui) où il résidera durant son séjour, a indiqué à l’AFP un responsable du comité d’organisation de ces assises.

Le ministre de l’Intérieur avait annoncé vendredi que les « marches », les « meetings » et autres « activités corporatives » seraient interdits en Centrafrique pendant le Dialogue.

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La sécurité de M. Patassé sera assurée par la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax), une force régionale dont des éléments avaient été déployés à l’aéroport pour son arrivée.

En prélude à ce dialogue devant rassembler pouvoir, opposition, rébellions et société civile pour sortir la Centrafrique de la crise, le gouvernement centrafricain a signé dimanche matin à Bangui un cessez-le-feu et un accord de paix avec le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la Justice (MLCJ), groupe rebelle dirigé par le capitaine Abacar Sabone.

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Le capitaine Sabone a précisé que cet accord avait été obtenu grâce à une médiation du Tchad, pays voisin.

Le Dialogue est censé permettre à la Centrafrique de sortir d’une crise et de rébellions qui la déstabilisent depuis plusieurs années, notamment depuis 2005, année de l’élection du président Bozizé, arrivé au pouvoir par la force deux ans plus tôt.

Outre des difficultés financières et sociales, le pays est en proie, surtout dans le Nord, à des exactions de rebelles, « coupeurs de routes » et militaires gouvernementaux.

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