La rencontre de Nairobi doit permettre de
La rencontre lundi à Nairobi entre les représentants du gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) et de la rébellion de Laurent Nkunda doit permettre de lever certaines « équivoques » en préalable aux négociations de fond, a estimé samedi le mouvement rebelle.
« La rencontre de lundi doit permettre d’harmoniser les point de vues et de discuter certains préalables importants aux véritables négociations », a déclaré à l’AFP le porte-parole du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), Bertrand Bisimwa.
Le gouvernement congolais a annoncé une première rencontre directe lundi dans la capitale kényane avec des représentants du CNDP pour « formaliser » le cessez-le-feu actuellement observé dans l’est de la RDC, où s’affrontent depuis fin août les deux parties.
« Nous souhaitons que le rôle du médiateur (de l’ONU, Olusegun Obasanjo) dans les discussions soit confirmé par le gouvernement », a expliqué M. Bisimwa, interrogé au téléphone par l’AFP depuis Goma.
« Il faudra réaffirmer de manière claire qu’il s’agit de négociations entre le seul gouvernement et le CNDP, ceci afin d’éviter tout autre discours tendant à nous ramener vers Amani », programme lancé en janvier qui implique tous les groupes armés congolais actifs dans l’est du pays, a-t-il souligné.
Alors que l’ouverture de négociations directes avec Kinshasa est une des principales revendications du CNDP, le gouvernement veut inclure dans les pourparlers l’ensemble de ces groupes armés.
Vendredi soir, le ministre de la Communication Lambert Mende a encore souligné que la rencontre de Nairobi serait suivie par d’autres entretiens « avec tous les groupes armés » de la région, souhaitant la poursuite du programme Amani.
« Il faudra également définir un calendrier des négociations, qui devront couvrir les domaines militaire, politique, et économique », a ajouté M. Bisimwa.
« Si on arrive à lever ces équivoques, on peut immédiatement attaquer les questions de fond », a affirmé le porte-parole.
La délégation du CNDP à Nairobi sera conduite par Serge Kambasu Ngeze, secrétaire exécutif adjoint du mouvement.
« Nous espérons que cette rencontre nous rapprochera de la paix. Mais le chemin sera long (. . . ). Si le gouvernement a cédé au fur et à mesure, c’est uniquement à cause de la pression que nous avons exercée sur lui », a souligné M. Bisimwa.
« Ces premières négociations directes de Nairobi ont été arrachées par le peuple. Nous savons que nous devons continuer comme cela pour obtenir des concessions de Kinshasa », a-t-il prévenu.
Les combats ont repris fin août dans la province du Nord-Kivu entre le CNDP et l’armée régulière. La rébellion a toutefois adopté unilatéralement fin octobre un cessez-le-feu qui permet le maintien d’un calme précaire.
Vendredi, Kinshasa et Kigali sont parvenus à un accord sur un plan militaire contre les rebelles hutu rwandais opérant dans l’est congolais, et dont la neutralisation est une des principales demandes du CNDP.
« Nous ne sommes pas informés des détails de ces opérations à venir contre les FDLR », les Forces démocratiques de libération du Rwanda, a assuré M. Bisimwa. « Nous ne faisons pas partie de cet accord, je ne vois pas comment nous pourrions y participer », a-t-il commenté.
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