Patrimoine Sassou Nguesso: le Congo porte plainte à Paris contre deux ONG

Le Congo a porté plainte vendredi à Paris contre deux ONG accusant des chefs d’Etat africains, dont le Congolais Denis Sassou Nguesso, de posséder en France des biens financés par de l’argent public détourné, a annoncé à l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais.

Publié le 5 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

« Ce (vendredi) matin, nous avons porté plainte contre les deux ONG françaises (Transparence internationale France -TI- et Sherpa) au Tribunal de grande instance de Paris », a déclaré le porte-parole, Alain Akouala Atipault, également ministre de la Communication, trois jours après une plainte contre X de ces ONG visant trois présidents africains.

La plainte de Brazzaville émane du « gouvernement et du chef de l’Etat congolais », a précisé M. Atipault qui n’a pas souhaité fournir de détails sur son libellé et la personne qui l’a déposée.

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« Nous allons engager une bataille qui, par la suite, montrera que ces pseudo-ONG sont le cheval de Troie de certains lobbies politico-financiers obscurs », a-t-il cependant ajouté, en les accusant de s’inscrire dans une « logique de (. . . ) déstabilisation politique ».

Jeudi, il avait fustigé TI et Sherpa, les qualifiant de « groupuscules ».

La plainte contre X déposée le 2 décembre à Paris par ces deux ONG et un ressortissant gabonais vise, outre le président Sassou Nguesso, Omar Bongo Ondimba (Gabon) et Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale).

Elle porte sur « les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France » par ces trois chefs d’Etat, « ainsi que des membres de leur entourage », selon ces organisations.

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Sherpa et TI avaient déjà tenté de faire ouvrir une enquête sur ce dossier, en mars 2007 et en juillet 2008, sans succès, le parquet de Paris ayant classé l’affaire en estimant que les investigations n’avaient « pas permis de mettre en évidence des infractions pénales ».

Le quotidien français Le Monde avait rapporté en janvier que les investigations policières avaient notamment établi que M. Bongo et sa famille possédaient 33 appartements ou maisons en France, et que M. Sassou Nguesso avait au moins trois résidences à Paris.

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