Nouvelle manifestation de soutien à Rose Kabuye
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi à Kigali pour réclamer « la libération sans conditions » de la directrice du protocole rwandais Rose Kabuye, inculpée par la justice française et placée sous contrôle judiciaire, a constaté un correspondant de l’AFP.
Environ 4. 000 personnes ont participé à cette manifestation, selon la mairie de Kigali.
Au moins trois ministres, une dizaine de parlementaires et les autorités locales étaient aussi présents, a constaté l’AFP.
Acheminés notamment par des minibus mis en place par la mairie de Kigali et rassemblés devant l’ancien centre culturel franco-rwandais dans la capitale rwandaise, les manifestants ont ensuite défilé jusqu’aux abords de l’ambassade d’Allemagne, protégée par un cordon de sécurité.
« Nous voulons une libération sans conditions de Rose Kabuye, héroïne de la liberté », « Non au mépris de la France et de l’Allemagne », ont notamment scandé les manifestants.
La manifestation a ensuite été interrompue par une forte pluie.
Les établissements publics et les commerces de la capitale avaient été fermés entre 11h00 et 15h00 locales (09h00 et 13H00 GMT) à l’occasion de la manifestation.
Plusieurs manifestations ont eu lieu depuis le 10 novembre au Rwanda pour protester contre l’arrestation, le 9 novembre à l’aéroport de Francfort (Allemagne) de Rose Kabuye, une proche du président rwandais Paul Kagame.
Mme Kabuye a été arrêtée en exécution d’un mandat d’arrêt de la justice française qui l’accuse d’avoir joué un rôle dans l’attentat le 6 avril 1994 contre l’avion du président rwandais de l’époque, Juvénal Habyarimana, qui avait été tué dans l’explosion, ainsi notamment que l’équipage français de l’appareil.
Cet attentat a été le signal déclencheur du génocide de 1994 qui a causé la mort d’environ 800. 000 Tutsi et Hutu modérés, selon l’ONU.
Mme Kabuye a été inculpée le 19 novembre à Paris pour complicité d’assassinats et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Elle a été remise en liberté sous contrôle judiciaire.
Ce contrôle judiciaire lui interdit de quitter la France sans autorisation et l’oblige à répondre à toute nouvelle convocation des juges, selon ses avocats.
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