Demafouth veut mettre fin à son exil en France

Jean-Jacques Demafouth, président de la rébellion centrafricaine de l’APRD, a affirmé jeudi à l’AFP à Libreville qu’il demanderait en premier « pardon au peuple » en mettant fin à six ans d’exil en France pour prendre part au Dialogue politique inclusif.

Publié le 4 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

"Mon premier acte sera de demander pardon au peuple centrafricain", a déclaré M. Demafouth, en route pour Bangui où s’ouvre officiellement lundi ce Dialogue, forum rassemblant pouvoir, opposition, rébellions et société civile pour tenter de sortir la Centrafrique de la crise et y ramener la paix.

"Je suis un des hommes politiques de ce pays, c’est nous qui avons fait qu'(il) est dans cette situation", a ajouté cet avocat, qui fut ministre de la Défense de son pays (1999-2001) et préside depuis mars 2008 l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), un des principaux mouvements rebelles actifs depuis 2005 dans le nord de la Centrafrique.

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Jean-Jacques Demafouth a été un proche de l’ex-président Ange-Félix Patassé (1993-2003), qui l’avait fait arrêter fin 2001 sous l’accusation de tentative de coup d’Etat. Jugé puis relaxé, il vit en exil en France depuis 2002.

Il était par ailleurs poursuivi par la justice de centrafricaine sous des accusations d’assassinat dans le pays, et est l’un des leaders en exil ayant bénéficié d’une loi d’amnistie promulguée en octobre par le président François Bozizé.

Pour Jean-Jacques Demafouth, le Dialogue politique inclusif représente "l’occasion (pour les Centrafricains) de (se) retrouver entre quatre "z’yeux", faire un état des lieux" de leur pays, en proie à une crise financière et sociale ainsi qu’à l’insécurité et à des rébellions depuis 2005.

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