Violences au Nigeria: le pays proteste contre les accusations de son voisin
Niamey a protesté officiellement contre le Nigeria qui a arrêté seize Nigériens en relation avec la récente flambée de violence ayant fait au moins 200 morts à Jos, dans le centre du Nigeria, a annoncé le ministère nigérien des Affaires étrangères.
Publié le 4 décembre 2008 Lecture : 1 minute.
"Le ministère des Affaires étrangères a immédiatement élevé une vive protestation auprès des autorités de la République fédérale du Nigeria et a catégoriquement récusé ces accusations qu’il estime légères et sans fondement", indique un communiqué du ministère lu mercredi soir à la télévision d’Etat.
Les autorités de l’Etat du Plateau, où se sont déroulés vendredi et samedi de sanglants affrontements inter-religieux suite à une dispute électorale, ont annoncé mardi avoir arrêté seize Nigériens.
"Seize mercenaires présumés sont venus de la République du Niger pour participer aux violences. Ils ont été arrêtés et sont actuellement interrogés", avait déclaré à l’AFP le commissaire (ministre) à l’Information de l’Etat du Plateau, Nuhu Gagara.
"Aucune preuve attestant que les personnes appréhendées sont véritablement de nationalité nigérienne n’a été fournie", souligne le communiqué du ministère nigérien.
Evoquant les "liens séculaires de fraternité" avec le Nigeria, le ministère précise que le Niger "suit attentivement la situation et est confiant que les autorités nigérianes prendront toutes les mesures nécessaires pour assurer de manière adéquate la protection des Nigériens vivant sur leur territoire ainsi que de leurs biens".
"L’ambassadeur du Niger au Nigeria a reçu des instructions pour se rendre à Jos pour évaluer la situation", indique le communiqué.
Le Niger compte une importante communauté au Nigeria avec qui il partage quelque 1. 500 km de frontière et la langue haoussa très répandue dans les deux pays.
