Le meneur présumé de l’attaque arrêté à Dakar
Le meneur présumé de l’attaque contre la résidence du président de Guinée-Bissau Joao Bernardo Vieira, le 23 novembre, a été arrêté à Dakar, a-t-on appris mercredi auprès du ministère sénégalais de l’Intérieur.
Alexandre Tchama Yala « a été arrêté avant-hier (lundi) à Dakar. Il est actuellement entre les mains de la police judiciaire qui est en train d’enquêter », a indiqué à l’AFP sous couvert de l’anonymat un responsable du ministère.
Il faisait partie d’un groupe de trois personnes recherchées depuis le coup de force menée par des militaire mutins.
L’attaque qui avait fait deux morts, au sein de la garde présidentielle, et plusieurs blessés, a été fermement condamnée par la communauté internationale, inquiète de nouvelles violences dans cette ex-colonie portugaise déjà fragilisée par le trafic de cocaïne sud-américaine vers l’Europe.
Alexandre Tchama Yala avait été très vite présenté par les autorités bissau-guinéennes comme le chef des assaillants et un proche d’un ancien chef d’état-major de la marine, Jose Americo Bubo Na Tchuto, réfugié en Gambie après un tentative de putsch en août.
« Tchama Yala était l’homme de confiance de Bubo, il a collaboré avec lui lors de la tentative de coup d’Etat du mois d’août », avait indiqué le 25 novembre le porte-parole le porte-parole du ministère bissau-guinéen de l’Intérieur, le colonel Armando Nhaga.
Agé d’une trentaine d’années, Tchama Yala a participé à la mutinerie de juin 1998, début d’une guerre civile de 11 mois, avant d’intégrer l’armée en 2000. En 2004, il a participé à une tentative de coup d’Etat pour tenter de réinstaller Kumba Yala, renversé l’année précédente.
En 2005, il a fait partie des éléments ayant assuré la sécurité du candidat (et futur président) Vieira lors de la campagne présidentielle. Après le scrutin, son unité avait été choisie pour former la garde présidentielle.
Il est resté dans ce corps prestigieux jusqu’au 6 août, date d’une énième tentative de coup d’Etat, et avait ensuite été nommé à l’état-major de l’armée.
Un groupe d’une dizaine de militaires avaient attaqué dimanche 23 novembre, vers 01H00 (locales et GMT) la résidence du président Vieira à Bissau. Les motivations des assaillants demeurent floues. Certains observateurs pensent à une mutinerie, d’autres à une tentative de coup d’Etat.
Le coup de force avait eu lieu une semaine après des élections législatives exemplaires censées apporter la stabilité à ce petit pays pauvre d’Afrique de l’Ouest et deux jours après la publication des résultats provisoires.
Ces résultats ont donné une large victoire à l’ex-parti unique, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC).
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