Zimbabwe: 565 morts du choléra, selon l’ONU

L’épidémie de choléra qui touche désormais tout l’est du Zimbabwe, a tué 565 personnes depuis son apparition dans le pays au mois d’août, selon un nouveau bilan publié mercredi à Genève par l’ONU.

Publié le 3 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Alors que le nombre de décès s’alourdit de jour en jour, la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge estime que la situation devrait encore « empirer en raison des pluies persistantes et du début de la saison des inondations », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

De fait, 81 nouvelles victimes ont été répertoriées au 2 décembre par rapport aux données de la veille faisant état de 484 morts, selon les données du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

la suite après cette publicité

Le nombre de personnes atteintes du choléra se montent désormais à 12. 546, indique OCHA.

La capitale Harare, où 177 personnes sont mortes depuis l’été, paye le plus lourd tribu. Plus de la moitié des cas du pays y ont été recensés (6. 448). La ville, où les pénuries d’eau sont récurrentes depuis des années, n’avait plus d’eau courante dimanche et lundi.

La maladie qui prend une dimension régionale selon l’ONU a, par ailleurs, fait son apparition dans trois nouveaux districts: Gwanda, Plum tree et Gokwe North, précise OCHA.

Fréquent depuis les années 90 où les épidémies touchaient en général les zones rurales, le choléra est cette fois surtout centré sur les villes densément peuplées, contribuant « à son expansion rapide » et rendant plus difficile la lutte contre la maladie, s’était inquiété la semaine dernière le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

la suite après cette publicité

Compte tenu de la « dégradation de la situation humanitaire », la Fédération internationale de la Croix-Rouge a lancé un appel de 200. 000 de francs suisses (130. 000 euros).

Le choléra, qui occasionne diarrhées et vomissements pouvant être mortels, se propage au Zimbabwe dans un contexte de marasme économique et social. Les réseaux d’eau, d’assainissement et de santé du pays n’ont pas été épargnés par l’effondrement de l’économie depuis huit ans. A cela s’ajoute une paralysie politique qui ne fait qu’empirer la situation.

la suite après cette publicité

Ainsi, une deuxième maladie contagieuse, l’anthrax, a été répertoriée dans le nord du pays où elle a fait trois morts, dont deux enfants, selon des informations de l’ONG Save the Children rapportées mardi par OCHA. L’ONG a signalé 32 cas d’anthrax chez l’homme dans le district de Binga.

Cette maladie, d’origine animale, contamine l’homme par le biais de la viande avariée.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires