La Monuc continue d’espérer l’envoi d’une force européenne intérimaire
La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) continue d’espérer l’envoi de troupes européennes intérimaires dans l’est du pays, bien que Bruxelles ait indiqué que ce n’était toujours pas à l’ordre du jour, a déclaré mercredi un porte-parole onusien.
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« La Monuc continue d’espérer l’envoi d’une force de l’Union européenne (UE) parce qu’on en a vraiment besoin pour assurer l’intérim », a déclaré à l’AFP à Kinshasa le porte-parole de la mission de l’ONU Madnodje Mounoubai.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté le 20 novembre l’envoi de 3. 000 Casques bleus supplémentaires, pour épauler les 5. 000 hommes déjà présents dans la province du Nord-Kivu (est), théâtre depuis plus de trois mois de combats à grande échelle entre l’armée régulière et la rébellion de Laurent Nkunda.
« Le secrétaire général des Nations unies avait sollicité la Belgique pour participer à une opération européenne intérimaire dans son ancienne colonie en attendant que l’ONU réunisse les 3. 000 hommes supplémentaires », a rappelé le porte-parole de la Monuc.
Mais, mardi soir, le ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht a jeté l’éponge, après des entretiens avec ses homologues européens. Le gouvernement belge a ensuite expliqué avoir reçu « une réponse négative » de la part des autres Etats membres.
Le diplomate en chef de l’UE Javier Solana a confirmé mercredi que l’envoi d’une telle force n’était toujours pas à l’ordre du jour.
« La Belgique est un pays souverain. Elle a pris une décision, mais ce n’est pas la fin du processus », a commenté M. Mounoubai.
« Les ministres des Affaires étrangères français et britannique se sont rendus à Goma (la capitale du Nord-Kivu, ndlr). Nous pensons qu’ils ont vu les souffrances de la population et qu’ils sont conscients qu’ils pourraient soulager la situation », a-t-il poursuivi.
« Tant que le processus n’est pas fini, nous restons optimistes », a-t-il martelé.
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