Une mission européenne dans le pays « pas possible pour l’instant »

Le ministre belge des Affaires étrangères, Karel de Gucht, a estimé mardi soir « pas possible pour l’instant » de monter une mission européenne en République démocratique du Congo car « aucun pays n’est prêt à en prendre la direction ».

Publié le 2 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

"Mon sentiment est bien qu’il n’est pas possible de monter une opération européenne pour l’instant", a déclaré M. De Gucht, après des consultations avec certains de ses homologues de l’UE en marge d’une réunion ministérielle de l’Otan à Bruxelles.

"Les chances d’une mission européenne sont très limitées, pour dire le moins", a-t-il ajouté. "Aucun pays n’est prêt à en prendre la tête", a-t-il ajouté.

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La France, qui assure la présidence de l’Union européenne, a demandé lundi une concertation "urgente" des 27 après la demande du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon aux Européens d’envoyer des troupes pour une "mission intérimaire" en République démocratique du Congo (RDC).

Le ministre belge avait indiqué dimanche avoir été sollicitée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour participer à une mission européenne intérimaire dans son ancienne colonie, le temps qu’arrivent les 3. 000 renforts promis par l’ONU.

Son homologue français Bernard Kouchner, dont le pays préside actuellement l’UE, avait ensuite demandé lundi qu’un "nouvel exercice de concertation se tienne d’urgence à Bruxelles, pour examiner les suites à donner à la demande des Nations unies", laissant penser que les pays européens étaient prêts à rediscuter de l’envoi d’une force dans ce pays.

La Mission de l’ONU en RDC (Monuc), déployée depuis 2001, est actuellement la plus importante mission de paix de l’ONU, avec 17. 000 hommes dont 5. 000 dans la province du Nord-Kivu, théâtre depuis trois mois de combats entre la rébellion de Laurent Nkunda et l’armée régulière, alliée à des milices Maï-Maï et hutu rwandaises, selon l’ONU.

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Un envoi de 3. 000 casques bleus supplémentaires a été décidé la semaine dernière pour faire face à l’aggravation du conflit et de la crise humanitaire dans l’est du pays, mais leur date d’arrivée n’a pas été précisée.

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