Les PME françaises se lancent dans les énergies renouvelables
Les petites et moyennes entreprises françaises, déjà très présentes en Algérie, se lancent maintenant dans le secteur des énergies renouvelables qu’elles jugent prometteur.
« L’Algérie a un gros potentiel dans les énergies alternatives, comme le solaire, les éoliennes, les mini-barrages électriques. Nous pouvons favoriser un transfert de technologie, de savoir-faire, par la création d’usines, de filiales ou de partenariats », explique Luc L’Hostis, vice-président du pôle de compétitivité Capenergies, regroupant des entreprises de la région PACA (Provence, Alpes, Côte d’Azur), de Corse et Monaco.
Présent à trois « journées technologiques françaises » qui viennent de se dérouler à Alger, M. L’Hostis espère voir l’émergence d’un pôle semblable en Algérie, « centré sur les énergies du futur, non génératrices de gaz à effet de serre », ainsi que la création d’une filière industrielle dans les énergies renouvelables.
En attendant l’émergence de telles synergies, la société Vergnet, également présente à ces JTF, souligne « la volonté de l’Algérie de s’engager dans les énergies renouvelables », dit son chargé d’affaires Export, Frédéric Cheve.
Installée à Orléans (Loiret) et à Béziers (Hérault), cette société spécialisée dans la fabrication et l’installation d’éoliennes qui compte 160 employés est sur les rangs pour un contrat portant sur une ferme d’éoliennes de 10 mégawatts, à Tindouf (1. 880 km au sud-ouest d’Alger) en plein Sahara.
« Les données environnementales, dont les vents de sables, ont bien sûr été prises en compte, nous avons l’habitude d’installer nos éoliennes dans des lieux isolés ou même cycloniques comme à Cuba », ajoute Frédéric Cheve qui se refuse à dévoiler le montant du contrat que les autorités algériennes doivent attribuer dans les prochaines semaines.
« J’ai fait un pari », dit de son côté Pierre Goemans, 47 ans et patron de G Environnement, un bureau d’études et de conseils qui emploie huit personnes à Grenoble (Isère) et deux en Algérie.
Il y a deux ans, « j’ai loué un bureau à Alger, embauché une jeune ingénieure qui sortait de l’école nationale polytechnique d’Alger et obtenu mon agrément auprès du ministère de l’Environnement. Depuis j’ai décroché plusieurs contrats et déposé mon dossier dans un autre ».
Ces contrats, d’une valeur de cinquante mille euros, un début « prometteur » selon M. Goemans, portent sur des études d’impact environnemental pour des stations services et une usine pharmaceutique ou une mission de diagnostic pour la réhabilitation d’un centre de compostage d’ordures ménagères.
Constatant « une véritable politique algérienne en matière d’environnement » Pierre Goemans estime que le pays ouvre des « des opportunités dans la dépollution » de sites.
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