Dernière ligne droite pour la monnaie unique est-africaine
Les ministres des Finances d’Afrique de l’Est ont finalisé et signé les règles auxquelles les États membres doivent souscrire avant le lancement de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Est (UMAE). Bien que le processus soit désormais lancé, les pays concernés font face à des problèmes d’harmonisation.
Les ministres des Finances des cinq pays de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie) ont finalisé et signé les règles que les États membres doivent remplir avant le lancement de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Est (UMAE). Ces exigences, qui impliquent des statistiques ainsi que des indicateurs budgétaires et monétaires harmonisés, sont contenues dans le protocole UMAE, décidé lors de la réunion de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) qui s’est tenue le 16 juillet à Arusha, en Tanzanie.
Des exigences strictes
Le protocole – qui doit encore être approuvé par le Sommet des chefs d’État de la CAE en novembre – contient des exigences strictes pour les pays partenaires. Ces derniers doivent maintenir un ratio dette/PIB inférieur à 50 % et ne doivent pas dépasser un plafond de déficit budgétaire de 3 %. Les États doivent également maintenir une pression fiscale inférieure à 25 % du PIB, conserver des réserves de change équivalentes à quatre mois et demi d’importations et tenir l’inflation sous la barre des 8 %.
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« Nous nous sommes entendus sur des critères de convergence avant de nous avancer dans la mise en œuvre – tous ces points de repères seront atteints. Ces seuils ne sont pas importés mais proviennent des États partenaires de la CAE, et nous n’avons échoué sur aucun d’eux », a déclaré Maria Kiwanuka, la ministre des Finances de l’Ouganda.
Des problèmes d’harmonisation
Deux mois avant le lancement de la période de mise en œuvre de l’union monétaire, les processus budgétaires ont cependant du mal à s’harmoniser dans tous les pays. Tandis que la Tanzanie et le Kenya ont déjà décidé de débuter leur cycle budgétaire au 1er juillet chaque année, l’Ouganda vient seulement de présenter un projet de loi au Parlement afin d’atteindre le même but.
De même, des doutes profonds subsistent à propos de l’ensemble du programme d’intégration, en particulier depuis que le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda ont récemment accéléré des projets d’infrastructures clés dans la région, en laissant derrière eux la Tanzanie et le Burundi.
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